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Russie-Afrique 2022 : Pertinence et perspectives du deuxième Sommet en débat

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Copyright : Sputnik, Nina Zotina
Copyright : Sputnik, Nina Zotina

Un débat organisé par l’Agence de presse internationale et radio Sputnik a réuni ce jeudi 30 septembre en vidéoconférence, des journalistes russes et africains sur la pertinence et les perspectives du deuxième sommet Russie-Afrique qui se tiendra en 2022 en Afrique, à Dakar ou Addis-Abeba.

L’état actuel de la coopération, le rôle des médias et des contenus médiatiques dans le développement des liens politiques, économiques et culturels entre la Russie et l’Afrique étaient au centre de ce débat animé par Anastasia Aliamovskaïa, spécialiste en chef de la Direction de la coopération de l’Agence de presse internationale et radio Sputnik depuis Moscou, et Taric Hafid, correspondant du même média en Algérie.

A l’entame du débat, Rima Maita, la rédactrice en chef Moyent-Orien et Afrique de l’Agence de presse internationale et radio Sputnik russie est revenue sur l’histoire commune de la Russie et l’Afrique, soulignant au niveau médiatique les gains d’une telle coopération.

« A mon avis, les médias russes auraient beaucoup à apporter aux médias africains et vice-versa, parce que nous n’avons pas une histoire conflictuelle avec le continent et avec nos collègues africains, et parce que qu’on est loin des comptes historiques à rendre« , a-t-elle souligné. Faisant allusion à la colonisation à laquelle la Russie n’a pas pris part.

Après une présentation des résolutions du premier sommet Russie-Afrique des 23 et 24 octobre 2019 à Sotchi, et de l’aide de la Russie dans les luttes anticoloniales, Rabah Hacini, directeur de l’information de l’Agence Algérie Presse Service, a appelé à renforcer la coopération entre les médias russes et africains, au renforcement de leurs capacités pour, in fine, mettre en place « un mécanisme commun » afin de lutter contre les fakes news.

Louis-Philippe Mbadinga, rédacteur en chef de l’Agence gabonaise de presse (AGP) a présenté le contexte actuel et historique d’un continent au milliard d’habitants, aux cultures diverses et aux niveaux de développement variés, en pleine mutation et qui est aujourd’hui « l’enjeu de luttes géoéconomiques (donc géostratégiques) de plusieurs puissances« . Soulignant les enjeux de développement du continent, sous le prisme des questions de santé, d’éducation, de formation, de recherche, d’infrastructures, de paix et de sécurité, il a constaté un trop grand poids des médias occidentaux qui présentent souvent l’Afrique et la Russie sous un prisme déformant : « ils présentent d’une part l’Afrique comme le continent où il y a toujours la guerre (…) la pauvreté, où il y a toujours les coup d’Etat (…) les problèmes de démocratie » et d’autre part, « la Russie comme ce grand pays qui ne respecte pas toujours les droits de l’homme« , a-t-il relevé. Tout en indiquant qu’il y a une Afrique qui se développe, et qui a pris le leadership des questions environnementales par exemple, et une Russie qui est aussi toute autres. Celle de Pouchkine, de Dostoïevski, Soljenitsyne, d’Abraham Annibal, avec un fond culturel et historique qui peut servir d’axe de coopération aux agences et médias africains et russes.

Dans le même ordre d’idées, Louis-Philippe Mbadinga a évoqué le développement d’internet en Afrique. A ce propos, le Gabon est le 6ème pays africain le plus connecté au monde avec un taux de pénétration d’internet de 62% pour 1 million 800 mille  habitants.

Festin Ntiyumvamabwire, directeur du quotidien Le Renouveau du Burundi, a rappelé le rôle important de la Russie au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-unies et dont le véto a souvent protégé des pays africains, indiquant les principes d’une coopération « gagnant-gagnant » et de « respect mutuel » portés par une Russie qui aide notamment le Burundi en matière d’éducation, de santé et d’énergie.

Les autres intervenants, notamment Séverin Alega Mbele, chef de département des affaires gouvernementales et diplomatiques de la CRTV (Cameroun), Clémentine Lokonon, chef du service des études et de la coopération de l’ORTB (Benin) et Rassin Vannier, rédacteur en chef de Seychelles news agency, se sont accordés du rôle majeur que joue la Russie dans l’histoire passée ou présente et l’économie de la sous-région Afrique centrale, du Bénin et des Seychelles. Ils ont aussi souligné l’importance de la lutte contre les fakes news via la mise sur pied de plate-formes d’informations de qualité, dans un contexte international miné par la guerre d’informations et des vaccins dans la lutte contre la Covid-19.

Le premier sommet Russie-Afrique tenu à Sotchi en 2019 a permis à Vladimir Poutine de relancer l’influence russe dans une région où Chinois et Occidentaux sont davantage présents.

AGP

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