Politique

Présidence de la République : Maganga Moussavou accuse Ndémezo’Obiang d’avoir favorisé la non limitation des mandats

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Le Président du PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou (Archives).

Acteur majeur lors du Dialogue national politique tenu du 28 mars au 26 avril 2017 entre le gouvernement et la classe politique gabonaise, Pierre Claver Maganga Moussavou, le président du Parti social-démocrate (PSD) a, au cours d’un échange avec la presse le lundi 11 avril écoulé au siège de son parti, indiqué que René Ndémezo’Obiang, son colistier pendant les assises d’Angondjé, avait favorisé la non limitation des mandats présidentiels au Gabon.

Pierre Claver Maganga Moussavou, le président du Parti social-démocrate (PSD, Opposition) et candidat à l’élection présidentielle de 2023, n’a pas fini avec ses révélations. Cette fois ci, le président du PSD revient sur la concertation tenue au stade d’Angondjé en 2017 entre le pouvoir et l’opposition «lui-même René Ndémezo’Obiang le dit quand il écrit avant d’aller à Akanda, il s’était concerté avec le président de la République sur ce qu’il devait faire. C’est pourquoi j’ai eu un mal fou à faire accepter à des petits partis à qui on avait proposé de faire rentrer au gouvernement de faire en sorte qu’on limite le mandat présidentiel».

Pierre Claver Maganga Moussavou estime, pour sa part, avoir proposé un mandat de 7 ans renouvelable une fois, compte tenu du gros travail à faire pour un président où «tout est à refaire dans un pays comme le Gabon». Mais pour l’ancien Vice-président de la République «René Ndémezo’Obiang avait tout fait pour convaincre une partie de ce qui avait été négocié. J’ai dû intervenir quand madame Maganga Moussavou et madame Nguemembé Sandrine ont fustigé cette attitude parce que j’avais compris que nous serions mis en minorité si on passait au vote. Car René avait déjà convaincu ceux de l’opposition à voter contre Pierre Claver Maganga Moussavou».

Des changements politiques et des modifications des institutions avaient été décidés. En premier lieu, l’accord prévoit, selon son article 256, la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale chargé notamment de mettre en œuvre les actes du dialogue politique.

Outre le passage du mode d’élection du président au scrutin uninominal majoritaire à deux tours au lieu d’un à deux tours, il est décidé une refonte des circonscriptions électorales des législatives, ainsi que le passage du nombre de députés de 120 à 150, et une baisse de celui des sénateurs de 102 à 70. Le non-cumul des mandats locaux et nationaux est également supprimé.

Si le mandat présidentiel reste de sept ans renouvelable de manière illimitée, l’âge plancher de 40 ans pour être candidat à l’élection est supprimé, l’âge de la majorité (18 ans) devenant la seule limite en termes d’âge des candidats. Il reste néanmoins de quarante ans pour les députés et de cinquante ans pour les sénateurs.

La Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) est remplacée par un Centre gabonais des élections (CGE), dont le président n’est plus nommé par la Cour constitutionnelle. Le ministère de l’Intérieur voit son rôle réduit, le CGE récupérant la mission d’annoncer les résultats électoraux. De même, les neuf juges de la Cour constitutionnelle ne disposeront plus à l’avenir que d’un mandat unique de neuf ans, en lieu et place de mandats de sept ans renouvelables.

ASN/AGP

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