Ogooué-Maritime

Port-Gentil : Des Barrières électriques comme solution au conflit homme-éléphant

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Dans le cadre des consultations provinciales relatives au conflit Homme-éléphant, le ministre délégué aux Eaux et Forêts, Charles Mvé Ella a tenu une réunion avec les victimes des dégâts causés par les pachydermes dans la province de l’Ogooué-Maritime (Ouest), au cours laquelle les communautés ont opté pour l’installation des barrières électriques, afin de protéger leurs plantations.

Sur les instructions du chef de l’Etat gabonais, le département ministériel en charge des Eaux et Forêts a entrepris, depuis plusieurs jours, une vaste tournée de sensibilisation et de consultations provinciales, dans le but de trouver des solutions au conflit Homme-éléphant. Au cours de ces consultations dans la capitale provinciale de l’Ogooué-Maritime, l’assistante technique conflit Homme-faune de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), Chékinah Elongo, a présenté plusieurs techniques locales pouvant aider les populations à mieux protéger leurs plantations.

Au nombre de ces techniques figurent: l’usage du campement, l’usage du feu et du gardiennage, l’usage des différents éclairages avec lampes de torches et le bruit des tambours, ainsi que l’usage des clôtures artisanales faites à base de canette et des boites des conserves vides.

Après cette présentation, les Marigovéens présents ont affirmé avoir déjà testé ces techniques sans résultats probants.

Poursuivant son propos, l’assistante technique conflit Homme-faune a relevé qu’en plus de ces techniques locales de protection des plantations, le gouvernement, via l’ANPN, a mis en exécution, et ce depuis 2016, une nouvelle technique dite «clôtures électriques», importée du Kenya.

«Après avoir testé plusieurs techniques pour protéger les plantations, nous constatons que la technique des clôtures électriques produit des fruits. Car, à l’aide des clôtures électriques, la population retrouve une quiétude, les éléphants n’ont plus accès aux plantations», a expliqué l’assistante technique, Chékinah Elongo.

A en croire cette dernière, cette nouvelle technique permet de repousser les pachydermes par une décharge électrique émise par les antennes extérieures lorsque l’animal se rapproche de ladite clôture.

Au Gabon, il y a actuellement 14 clôtures électriques, soit 2 dans la province de l’Ogooué-Maritime, installées précisément dans les villages Iguela et Ghietu Ibatu.

Au terme de la rencontre, les populations ont formulé des recommandations, entre autres: la clôture des parcs nationaux pour limiter l’accès des éléphants aux zones usagères des populations, l’amélioration des relations entre les éco-gardes et les populations locales, pour éviter le comportement agressif et des contrôles abusifs, et, la révision de la distribution des permis d’exploitations forestières, afin d’éviter d’empiéter sur les domaines où le patrimoine villageois.

Patricia Mekui

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