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Mounana : Encore des méthodes archaïques pour la réanimation des nouveaux-nés à la maternité Jean Claude Andrault

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La table chauffante est non fonctionnelle.

Dépourvu de certains outils élémentaires à une prise en charge efficace des femmes et des nouveau-nés, le personnel affecté à la maternité du centre médical de l’hôpital Jean Claude Andrault, dans le département de la Lébombi-Léyou, est souvent contraint de recourir aux anciennes méthodes pour tenter de réanimer les nouveaux-nés en détresse respiratoire.

Au cours d’une récente visite d’hommes politiques au centre médical Jean Claude Andrault de Mounana, dans le département de la Lébombi-Léyou, dans la Haut-Ogooué (Sud-est), notamment au bâtiment abritant le service de la maternité, qui délivre entre 15 et 20 naissances par mois, la major n’a pas manqué d’égrainer les multiples difficultés rencontrées par l’équipe dans leurs missions régaliennes, une fois de plus, pour une réponse positive aux besoins de la structure.

«Les problèmes de la maternité sont nombreux. Au départ, on n’a pas de trousse de secours. Lorsque les femmes viennent pour l’accouchement, on a vraiment du mal à prendre les femmes en charge. Pour les premiers soins, on fait des ordonnances, on remet aux dames pour qu’elles aillent acheter les produits à Moanda», explique Audrey Nkene Bidzo, responsable du service depuis deux ans.

Pour la réanimation des bébés en détresse respiratoire, il faut recourir à d’anciennes méthodes, qui peuvent montrer leurs limites dans certains cas. «On n’a pas de table chauffante. Pour réanimer les bébés à l’accouchement, c’est tout un problème. On utilise d’anciennes méthodes, par exemple, l’huile d’amande. Si cela ne marche pas, on prend le stéthoscope de pinard, entre autres », ajoute-t-elle.

Selon cette dernière, la couveuse et la table chauffante, offertes par la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF, qui a déjà fermé ses portes, ndlr) sont restées hors d’usage jusqu’alors, faute de technicien. Les problèmes d’électricité au niveau du bâtiment maternité de cette structure sanitaire, dû à la vétusté de l’infrastructure, ont parfois emmené les sages femmes à utiliser des torches comme éclairage.

La major Audrey Nkene Bidzo, déplore par ailleurs le problème d’espacement des naissances chez les femmes, précisément les jeunes filles mères. Malgré les conseils prodigués, le constat est le même. «Dans certains cas, en deux ans, deux grossesses», a-t-elle souligné. Une des réponses appropriées ce sont les pilules d’allaitement, a-t-elle précisé, qu’il faut mettre à la portée de ces jeunes filles et femmes. D’où l’urgence actuelle de mettre les différents produits à la disposition des maternités de manière permanente.

Nancy Tali Ibinda

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