Ngounié

Mouila : Les populations de l’Ogoulou se disent marginalisées

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Axe Mimongo-Mouila, ici la voiture de commandement du Gouverneur de la province de la Ngounié est dans un bourbier (Archives AGP-Mouila).

Les populations du département de l’Ogoulou dans la province de la Ngounié (Sud), se disent abandonnées pour non accomplissement de certains besoins sociaux, malgré leur soutien d’antan pour la gouvernance du pays, alors que politiquement la localité dispose, selon eux, de deux sièges de députés. Face à ces manquements, ces populations exhortent le gouvernement à revoir sa copie vis-à-vis d’elles, pour éviter des surprises inattendues, tant l’élection présidentielle de 2023 est proche.

Avec une superficie de 9200 km², le département de l’Ogoulou a pour chef-lieu Mimongo. Il a une population générale qui oscille autour de 10071 habitants. La commune a 2507 hts, le canton Haute Dikobi 619 hts, le canton Haute Ogoulou 1869 hts, le canton Ogoulou-Onoye 1898 hts. Il dispose aussi d’un district, Etéké, reparti en 1491 hts pour le canton Dibwa, 650 hts pour le canton Vieux Mimongo et 2507 hts pour le canton Omba. On y dénombre 18 regroupements de villages et 58 villages et les populations Tsogho, Massango, Nzébi, Simba, Akélé et Pygmées ont toujours milité pour le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) jusqu’à la venue du pluralisme politique en 1990 où des changements sont intervenus, notamment avec l’entrée de l’opposition telle que la formation du Parti social démocrate (PSD, opposition modérée) du leader Pierre Claver Maganga Moussavou.

Sauf que rallier Mimongo et ses autres localités, avant, relevait d’une véritable gageure, car cela nécessitait un contournement par la ville de Lébamba dans le département de la Louétsi-Wano à cause de la route sinueuse et impraticable lors des saisons de pluie. Aujourd’hui, le circuit (Mouila-Mimongo) a changé mais l’état piteux de la voie reste toujours à déplorer. Or, la route, facteur de développement en tant que voie de communication n’a jamais favorisé l’éclosion de ces populations qui ont encore du mal à circuler et exercer leurs activités agricoles ainsi que minières bien qu’artisanales.

Elles se braquent contre l’Etat qui ne déploierait pas de moyens conséquents pour les sortir de cette léthargie. Des familles ont déjà été endeuillées avec ces mauvaises routes lorsque certains usagers s’y aventurent avec des passagers. L’ancienne compagnie africaine de transport terrestre (CAT) appartenant à un opérateur français Barbier avait maintes fois fait des frais avant de mettre la clé sous le paillasson.

Selon un observateur de la vie politique de la contrée, ’’la politique du PDG derrière laquelle les populations se rangent ne rassurerait plus’’. Campant sur son anonymat, il explique que ’’malgré l’ancrage du PSD au 1er siège (député) et le maintien du PDG au 2ème, nos convictions ont pris un coup à cause de la route très impraticable, au-delà des efforts consentis par le membre du comité permanent du bureau politique et député de ce 2ème siège, Alain Simplice Boungoueres’’. D’après la source de passage sur la ville de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, le député du 2ème siège serait en partie pris pour cible du fait qu’il s’entourerait plus des cadres de son fief électoral sans tenir compte de ceux du 1er siège. De plus, l’ire des populations viendrait de la maltraitance subie dernièrement par la ’’mission Bayenné’’. Sur le terrain, les agents auraient dépossédé les paisibles citoyens de leur production d’or et autres biens dans les maisons, d’autres molestés. Or la population de ce département vit principalement de l’exploitation de ce métal jaune inoxydable, qui sans une moindre compensation des pouvoirs publics, empire leur état d’esprit.

Face à cet affront appuyé par la situation de détérioration de la route, les habitants de l’Ogoulou ne seraient pas loin de réserver des surprises inattendues, qui loin des menaces, les attendraient pendant la période sensible des joutes électorales pour une vengeance accrue dénuée des promesses non tenues ou se soldant par la présence des chantiers non arrivés à terme. C’est le temps de revoir la copie en tenant compte de toutes les sensibilités politiques.

JPM/CSM

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