Le Gabon ambitionne de révolutionner son système de formation professionnelle

Au cours du traditionnel point de presse qu’il a animé ce mardi 13 avril, le porte-parole de la Présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha a entre autres annoncé la création dans les prochains mois de nouveaux centres de formation technique.

Face à la presse ce mardi, Jessye Ella Ekogha, le porte-parole du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba est revenu sur certains points d’actualité du moment. Notamment la création prochaine par le gouvernement de centres de formations techniques supplémentaires.

Engagées en effet dans une profonde réforme de son système de formation, les autorités gabonaises projettent la construction dans les prochains mois, voir années de nouvelles unités de formation, qui viendront renforcer les structures déjà existantes sur l’ensemble du territoire national.

Dont le centre international multifactoriel d’Enseignement et de Formation professionnels de Nkok, inauguré récemment par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. À terme, l’offre partira donc de 2500 places actuellement disponibles, à 8000.

«C’est une tendance de fond qui sera poursuivie et accentuée dans les prochains mois et les prochaines années avec d’autres ouvertures de centres de formation technique et professionnelle qui permettront de passer de 2500 places à plus de 8 000 places. L’enseignement technique et professionnel doit devenir la norme au Gabon, comme il l’est ailleurs dans certains pays dans lesquels cette voie est une réussite» a-t-il déclaré.

Tenant sans doute compte des nombreux échecs antérieurs dans le domaine, (une certaine absence de planification, un lien réel entre l’école, le centre de formation et l’entreprise, la mise sur pied de politique cohérente et lisible malgré les ambitions annoncées), et la nécessité pour le pays et sa jeunesse de s’adapter à l’évolution du monde et des savoirs, Jessye Ella Ekogha a également souligné l’exigence pour ces nombreux jeunes d’avoir une bonne formation pour un emploi. 

«L’objectif aujourd’hui, n’est plus de former pour former. De former pour avoir un diplôme, et puis advienne que pourra. Non, il s’agit de former nos jeunes afin qu’ils trouvent rapidement un emploi qualifié dans des secteurs qui sont à la base de la compétitivité présente et future de notre économie», a fait savoir Jessye Ella Ekogha.

Comme on le voit, la formation professionnelle, une des priorités des autorités gabonaises, est en pleine structuration en vue de s’adapter aux exigences d’ordres organisationnelles et technologiques du moment.

D’où l’utilité de prioriser des solutions fiables, pragmatiques et durables à l’exemple de l’alternance dans ces centres de formations pour permettre aux apprenants un meilleur apprentissage et une réelle maîtrise des curricula. Une démarche qui devrait certainement booster cette dynamique de l’exécutif sur cette question importante.

Désiré MENZOUGHE