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Burkina Faso : Expulsions des correspondantes des journaux français Libération et Le Monde

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Libreville, 2 avril 2023 (AGP) – Auditionnées la veille de vendredi par les services de sécurité, le samedi 1er avril en soirée, deux correspondantes de Libération et le Monde sont parties de Ouagadougou, après avoir obtenu une notification des services de sûreté nationale. Les raisons de l’expulsion n’ont pas été communiquées.

La veille précisément vendredi, Agnès Faivre, correspondante du quotidien Libération et Sophie Douce, du journal Le Monde, ont été appelées à la Sûreté nationale de Ouagadougou. Elles se sont rendues dans l’après-midi. Après plusieurs heures d’audition, chacune après, a regagné son lieu de résidence.

«Les agents nous ont posé des questions sur notre travail, nos sources, nos contacts burkinabè et sur l’article concernant l’analyse d’une vidéo publiée dans le journal Libération », explique Agnès Faivre.

Dans la même soirée, Agnès Faivre est appelée par un officier de police. Une fois, à son domicile, l’officier l’informera qu’elle aurait 24 heures pour quitter le territoire, sans communiquer sur les raisons de cette décision.

Quant à Sophie Douce du journal Le Monde, c’est samedi matin qu’elle a été avisée qu’elle devait elle aussi quitter le Burkina Faso. Sous le choc, la journaliste confie, <<un officier est venu chez elle lui notifier verbalement qu’elle avait elle aussi 24 heures pour partir, sans lui donner ni notification écrite, ni motif>>. Les deux correspondantes ont quitté Ouagadougou dans la soirée d’hier pour prendre un avion vers la France.

Les deux journalistes sont arrivées « dimanche matin à Paris» d’après Libération. Le quotidien Le Monde « condamne avec la plus grande fermeté cette décision arbitraire qui a obligé les deux journalistes à quitter Ouagadougou en moins de vingt-quatre heures. Sophie Douce, comme sa consœur, exerce pour Le Monde Afrique un journalisme indépendant, à l’écart de toute pression ».

Le directeur du journal, Jérôme Fenoglio, «demande aux autorités locales de revenir au plus vite sur ces décisions et de rétablir sans délai les conditions d’une information indépendante dans le pays ».

Selon Libération, «Agnès Faivre et Sophie Douce sont des journalistes d’une parfaite intégrité, qui travaillaient au Burkina Faso en toute légalité, avec des visas et des accréditations valables délivrées par le gouvernement burkinabè ». « Nous protestons vigoureusement contre ces expulsions absolument injustifiées et l’interdiction faite à nos journalistes de travailler en toute indépendance ». A indiqué ce journal.

Il faut relever qu’au début du mois de décembre 2022, la junte au pouvoir avait déjà suspendu la diffusion FM de Radio France Internationale (RFI). Et, ce lundi 27 mars, ce fut le tour de la retransmission de la télévision d’information française France 24 d’être coupée au Burkina-Faso.

LNL/FSS (Source AFP)

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