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BEAC : les travailleurs déposent  un préavis de grève de 16 jours ouvrables

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Au regard de toutes les injustices subies, le personnel de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), par le biais de son syndicat, a déposé ce 17 février 2022un préavis de grève de 16 jours ouvrables, au sortir d’une assemblée générale. Un nouveau débrayage en perspective, après la grève d’avertissement que le SYNATBEAC avait déjà observé du 22 au 23 mars 2021.

Dans une lettre adressée au directeur national de Libreville et parvenue à la rédaction de l’Agence gabonaise de presse (AGP), le Syndicat national des travailleurs de la Banque des États de l’Afrique Centrale (SYNATBEAC) a décidé de déposer un nouveau préavis de grève de 16 jours ouvrables.

Un préavis qui s’il arrive à échéance, entraînera une grève de 10 jours, selon les travailleurs. Un service minimum sera toutefois assuré par tout le personnel de 08h00 à 11h00, conformément aux articles du code de travail, annonce le syndicat.

Pour rappel, le SYNATBEAC avait observé une grève d’avertissement du 22 au 23 mars 2021, relatif au non paiement de l’indemnité différentielle de résidence (IDR) depuis janvier 2004. Cette démarche n’a pas eu de suite favorable auprès de la direction nationale.

« Cette grève a été suspendue à ce jour grâce à l’implication du ministre de l’Économie et de la Relance, la Direction nationale ayant manifesté une indifférence à tous les efforts fournis, non seulement par le syndicat, mais également par les délégués du personnel, à travers des demandes d’audience qui lui ont été adressées et qui sont restées lettre morte« , mentionne le document.

Un an après, la situation des travailleurs de la BEAC n’a pas changé. Le climat ne semble pas être apaisé. Les réclamations sont toujours d’actualité. Le personnel de cette structure sous-régionale dénonce la violation de leurs droits pourtant reconnus légitimes par le gouverneur.

Malgré leur volonté d’instaurer un climat social, les travailleurs constatent « des attitudes de discrimination, de chasse aux sorcières qui s’abattent sur le personnel. D’abord, il y a eu le prélèvement en trop dans la rémunération du mois d’avril 2021 des agents, sur les jours de grève qui n’avaient pas été observés. Puis, il s’est agi de la réduction pour les uns et la suppression pour d’autres de la gratification complémentaire de 2020 et 2021. La mutation, principalement, des agents syndiqués de la direction nationale vers d’autres centres, parmi lesquels le délégué paritaire du personnel. Tout cela effectué en violation de l’article 20.3 des textes de la Banque qui exigent le consentement préalable de ce dernier », a déploré le président du SYNATBEAC, Jean Désiré Ekomie-Emane.

D’avril 2021 à ce jour, ce dernier dit errer dans les couloirs de la direction nationale. « Actes et attitudes qui sont contraires aux articles 3 et 10 du code du travail, loi n°022/2021 du 19 novembre 2021 et à l’article 30 des clauses et conditions générales des agents annexes au contrat de travail des agents de la Banque« , a rappelé le président du SYNATBEAC. Non sans préciser les injustices subies, entre autres, la mise à l’écart dans la chaîne de travail de certains agents; des demandes d’explications; des sanctions par des blâmes; la privation des droits et avantages sociaux, etc.

Chancelle BIKET ONANGA

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