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Attentat à la bombe dans une église en RDC : 14 morts et 63 blessés

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L’église de la 8e Communauté des Églises Pentecôtistes du Congo (Cepac) à Kasindi-Lubirigha, dans le Nord-Kivu, après l'explosion de la bombe artisanale.

Libreville, le 16 janvier 2023 (AGP)-  En République démocratique du Congo (RDC), le bilan s’est alourdi après l’attaque survenue ce 15 janvier 2023 à Kasindi, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Une église protestante a été la cible d’une attaque à la bombe durant le service du dimanche. Bilan partagé par les autorités militaires et la société civile : 14 morts et 63 blessés.

L’église pentecôtiste de Kasindi a été frappée dimanche, en plein culte, par un attentat à la bombe attribué par les autorités à un groupe armé affilié à l’Etat islamique. On déplore la mort d’au moins 14 personnes et 63 autres blessées au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.

Le porte-parole de l’armée de RDC, Antony Mualushayi, dénonce un « acte terroriste ». Un suspect de nationalité kényane a été arrêté.

L’urgence actuellement, est d’évacuer les blessés les plus sévèrement touchés. Selon la société civile de Kasindi, c’est une trentaine de personnes qu’il faut évacuer rapidement vers l’hôpital du CICR à Beni, à 75 kilomètres des lieux de l’attaque.

Plusieurs ambulances militaires font donc la navette. Il faut près de deux heures pour rejoindre Beni. Une urgence, car Kasindi manque de médicaments pour traiter ces blessés. Un responsable de la société civile explique que l’hôpital de référence est à court de traitement et qu’hier, ils ont dû faire le tour des officines pour trouver de quoi soigner les victimes. Un stock de médicaments déjà quasiment épuisé ce lundi.

Sur place, le gouverneur militaire de la province, qui est sous état de siège avec l’armée en charge de l’administration, est arrivé dans la matinée. Le général Constant Ndima doit rencontrer les blessés et faire un point sur l’enquête qui est « en cours », selon les autorités militaires qui n’ont pas encore communiqué sur le mode opératoire.

Un diacre de l’église évangélique de Kasindi, Esdras Kambale Mupanya, a raconté à l’AFP que les fidèles étaient réunis pour un baptême avant l’explosion de la bombe.

Dans un tweet, le ministère congolais de la Communication a également parlé d’un « attentat à la bombe perpétré visiblement par des terroristes ADF« .

Les ADF, rebelles musulmans d’origine ougandaise, sont actifs dans le nord du Nord-Kivu et au sud de l’Ituri, autre province congolaise.

Ils figurent parmi les plus meurtriers des quelque 120 groupes armés présents dans l’est de la RDC, dont beaucoup sont l’héritage des conflits régionaux qui ont éclaté au tournant du XXIe siècle.

Depuis une semaine, au moins une soixantaine de civils ont été tués en Ituri.

DT/VEM (Africanews et RFI)

Valerie EZEME MBO

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