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France : réuni en Congrès, le Parlement adopte l’inscription de l’IVG dans la Constitution

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Libreville, 04 Mars 2024 (AGP) – Le texte a été adopté, ce lundi après-midi, par le Parlement, réuni en Congrès à Versailles, avec 780 voix pour (soit au-delà de la majorité requise des trois cinquièmes) et 72 voix contre, rapporte l’Agence France presse.

La France devient le premier pays du monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse.

« Historique ». Le mot était sur toutes les lèvres ce lundi 4 mars. Avec 780 voix pour (soit au-delà de la majorité requise des trois cinquièmes) et 72 voix contre, le Parlement a adopté l’inscription dans la Constitution de la liberté à recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Un vote salué par une ovation débout dans l’immense hémicycle du chateau de Versailles.

Le président Emmanuel Macron a salué quelques instants plus tard « une fierté française » et un « message universel ».

« Nous avons une dette morale » envers toutes les femmes qui ont « souffert dans leur chair » d’avortements illégaux, a déclaré en ouverture des débats Gabriel Attal, arrivé à Versailles accompagné du fils de Simone Veil. Le Premier ministre a salué « une étape fondamentale » qui « restera dans l’Histoire ».

« La France est à l’avant-garde, elle est à sa place », a de son côté lancé la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, première femme à présider un Congrès. « Aux femmes de France, nous disons que nous ne reculerons jamais. Aux femmes du monde, nous disons que nous les soutiendrons et que nous avancerons toujours à leurs côtés », a-t-elle martelé.

L’issue du vote ne faisait guère de surprise, après les votes massifs de l’Assemblée (493 députés favorables contre 30) et du Sénat (267 voix pour, 50 contre). Même la droite et l’extrême droite ont fini par voter majoritairement pour cette réforme.

Après de longs débats juridiques, la rédaction avait évolué vers une version de compromis au profit d’une « liberté garantie », défendue par le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti auprès des parlementaires les moins convaincus. Celle-ci figurera à l’article 34 de la Constitution. « C’est historique, nous l’avons fait ! », a réagi la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel, qui s’est battue pour cette constitutionnalisation.

Le vote de ce jour intervient 16 ans après la dernière révision de la Constitution française.

EN/FSS

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