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Circulation des biens en zone Cemac : le diagnostic des experts de l’Opa

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LIBREVILLE, 02 août 2023 (AGP) – Dans un rapport présenté lors des travaux de l’atelier de Yaoundé, le 20 juillet dernier, l’Union européenne (UE) et la Commission de la Cemac à l’Institut sous-régional de statistiques et d’économie appliquée (Issea), via l’Obervatoire regional des pratiques anormales sur les principaux corridors de l’Afrique Centrale (OPA-AC), ont relevé les facteurs responsables des obstacles à la bonne intégration de la Cemac.

Après trois mois de travail à sillonner les deux corridors routiers Douala-Ndjamena (1844 km via Nguéli, 1 934 km en passant par Koutere) et Douala-Bangui (1431 km), la mission a conduit à l’identification des goulots d’étranglement empêchant la bonne intégration de la Cemac tant sur le plan économique que  humain.

L’Opa épingle deux acteurs majeurs, la lourdeur de l’administration camerounaise à travers ses démembrements et les transporteurs routiers. «Quand on parle de pratiques anormales, on a tendance à ne voir que l’État, alors qu’il y a d’autres responsables», renseigne Marcel Opoumba, directeur général de l’Issea.

Parmi les griefs relevés, on a la multiplication des check-points, soit 143, avec un grand nombre d’acteurs, tels que la douane, la police et la gendarmerie. Cette situation laisse libre cours aux abus avec des prélèvements légaux et abusifs. Il y a également le temps mis par les camions sur un corridor. Les experts estiment que celui-ci est long. La responsabilité des transporteurs est due au non-respect des normes.

Les camions qui ne subissent pas les visites techniques sont obligés de corrompre les structures en charge du contrôle. Suite à ce périple, les victimes sont le consommateur et surtout les économies de la Cemac, moins compétitives comparées aux sous-régions voisines. «La principale conséquence de ces coûts de transport élevés est le renchérissement des produits d’importation et d’exportations avec, entre autres corollaires, un frein au commerce intra-régional et une faible compétitivité des économies de la Communauté», démontre le rapport. En sus, un autre goulot d’étranglement est la non-application des textes adoptés par les États membres. On parle par exemple du code routier de la Cemac, qui doit d’ailleurs nécessité un toilettage.

En effet, les équipes managériales et techniques de l’Issea mettent sur pied une méthodologie de collecte de données. Le départ de la descente sur les corridors est le point de contrôle de Yassa. L’itinéraire va jusqu’à Ngueli au Tchad et Bangui en RCA. L’échantillonnage est aléatoire et stratifié par corridor.

Abraham LENGOUMBI

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