Ngounié

Mouila: les présumés meurtriers de Justin Bakala écroués

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MOUILA, 07 avril 2023 (AGP) – Les présumés responsables de la mort du ressortissant congolais, Jean Justin Bakala, à Mandji-Ndolou, dans le département de Ndolou, province de la Ngounié (Sud), ont été présentés devant le procureur de la République ce vendredi.

Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour les faits de meurtre, entrave à l’action de la justice et recel de cadavre, selon les articles 223, 170 et 174 du code pénal.

Benjamin Christopher Boussougou, Levaka Lebiogo Bianca et Jorlin Ngoma Mbeang, ont été écroués ce vendredi à la prison centrale de Mouila pour le meurtre de Justin Bakala, perpétré, il y a quelques temps, dans la localité de Mandji-Ndolou.

En rappel, c’est un habitant de la localité de Mandji qui avait fait la découverte du corps sans vie du ressortissant congolais, dans une fosse septique, avant d’informer le commandant de Brigade qui, à son tour, a saisi le procureur, qui a procédé à un transport sur les lieux.

Pour Benjamin Christopher Boussougou qui s’est confié à la presse, il s’est agi d’un accident, qu’il dit regretté, d’autant plus que, malgré les malentendus entre les deux hommes, il n’a jamais éprouvé, a-t-il fait savoir, une animosité envers ce dernier au point de chercher à lui ôter la vie. Toute chose qu’il devra prouver aux officiers de justice d’autant plus que les faits sont accablants, il y a eu mort d’homme.

‘’Je lui ai dit qu’il n’a pas le droit d’être ici, car il y a eu des différents auparavant entre lui et moi. Une dispute s’en est suivie. Il m’a porté un coup et je ne pouvais pas accepter cela. Une bagarre s’est enchaînée. Il a pris le bois de la pioche, qui se trouvait dans un coin,  pour me frapper çà. J’ai retourné la situation et je l’ai frappé avec, à la tête. C’est à ce moment qu’il est tombé. Je l’ai lié les mains et les pieds, afin qu’en se réveillant il ne m’attaque plus. J’ai attendu quelques minutes, mais aucune réaction. Pris de panique je suis allé trouver ma petite amie dans la chambre pour lui demander le sac dans lequel elle range les bouteilles. Il avait les yeux ouverts. Je l’ai enfilé le sac par le haut. Au même moment, mon frère est arrivé et a constaté la situation. Le corps du monsieur devenait dur, nous avons compris qu’il était mort. Avec l’aide de mon frère, j’ai jeté le corps dans une fosse septique’’, a avoué Benjamin Christopher Boussougou.

Malgré ces aveux, plusieurs questions taraudent toujours les esprits. Peut-être les enquêtes de moralité permettront-elles de mieux comprendre la situation.

Pour mademoiselle Bianca, qui dit se trouver dans la chambre au moment du drame, il est question d’une situation de harcèlement, voire de rivalité qui a malheureusement tourné au vinaigre. Dans son récit, elle va dire que Boussougou et elle sont en couple, depuis un long moment déjà. Mais, ils avaient des difficultés à payer le loyer qu’ils louaient. Alors, lorsque le défunt a commencé à lui faire la cour, elle lui a clairement signifié qu’elle n’était pas intéressée.

‘’Je n’ai jamais accepté les avances du Juste. Malgré sa proposition de me payer le loyer, je refusais toujours. Il s’est donc rendu, lui-même, chez la bailleresse payer mon loyer. En payant la maison, il faisait comme si c’était chez lui, il venait quand ça le chantait. Il cognait à la porte de la chambre, quand je suis avec mon petit-ami. On avait tenu une réunion avec lui et mon petit-ami pour qu’il arrête. Mais au bout d’un moment, il a recommencé. Ce jour-là, il est arrivé et a donné des biscuits aux enfants. Quand mon petit ami est arrivé, ils ont commencé à se disputer. Boussougou lui a dit qu’il ne voulait plus le revoir chez lui. Il lui a dit que j’ai donné mes 30 000 fcfa, je vous ai demandé de sortir, mais vous ne voulez pas. Boussougou lui a dit qu’on t’a demandé de patienter jusqu’à la fin du mois, tu as refusé, tu veux qu’on puisse aller voler ? Après la dispute une bagarre s’en est suivie. Vu que les enfants avaient peur, je les ai emmenés dans la chambre où nous sommes restés’’, a-t-elle témoigné.

Une situation dramatique qui incite à observer une certaine prudence, voire sagesse dans les relations amoureuses. La responsabilité est partagée entre parents et enfants, qui quittent trop tôt le domicile familial, pour se mettre en couple, et aussi à la merci de certains comportements déviants. Aussi, la précarité et l’abandon dont sont victimes certaines jeunes filles, peuvent avoir des conséquences bien désastreuses.

NTI/ANM/FSS

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