Libreville, 2 décembre 2022 (AGP)-Une conférence conjointe des Nations unies et de la Commission de l’océan Indien (COI) s’est ouverte du 30 au 1er décembre 2022 à Maurice pour discuter paix, stabilité, prévention des crises et médiation face aux nouveaux enjeux géopolitiques et les risques climatiques dans l’océan Indien.
Depuis décembre 1971, les Nations unies ont adopté la résolution 2832 faisant de l’océan Indien une zone de paix. Un demi-siècle plus tard, la reconfiguration géopolitique et les défis climatiques viennent bousculer cette vocation, observe le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Vêlayoudom Marimoutou qui affirme qu’« Effectivement, les choses changent. Nous accueillons les chocs exogènes qui sont faits avec les nouveaux équilibres internationaux, avec la guerre en Ukraine, mais surtout, on ne dit pas assez l’impact du dérèglement climatique », rapporte RFI.
A contrario, le sud-ouest de l’océan Indien devient le théâtre d’un nouveau projet militaire en présence historique de la base anglo-américaine de Diego Garcia désormais s’ajoute la construction de ce qui ressemble de plus en plus à une base militaire indienne à Agaléga, territoire mauricien.
C’est pourquoi, un programme pour défendre les intérêts de l’Inde et pour surveiller les activités de la Chine, dans la région de la COI, regroupant cinq îles de la région, Madagascar, Maurice, la Réunion, les Comores et les Seychelles, estime impératif de nouveaux efforts pour préserver le positionnement initial de l’océan Indien, « J’en profite pour dire que cette zone de paix, on doit aller plus et amener les Nations unies à sanctuariser la zone. Historiquement, à part quelques escarmouches entre l’empire britannique et l’empire français, on n’a pas eu de grands conflits dans la zone. » ajoute le secrétaire général de la COI.
Pour s’en convaincre, trois États membres de cette commission ont des contentieux territoriaux avec des puissances mondiales, notamment, Maurice avec le Royaume-Uni sur la question des Chagos, les Comores avec la France pour ce qui est de Mayotte et Madagascar avec la France également concernant les îles éparses.
Par ailleurs, ce sont des sujets délicats pour la COI, dont les pères fondateurs avaient exigé la nécessité de sauvegarder la souveraineté de ses États membres.
AL/ AGM / VEM (source RFI)
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