Le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), Philippe Djoula a interpellé mardi 15 février écoulé, au cours d’une réunion élargie aux syndicats et travailleurs affiliés, le gouvernement, la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) et les employeurs, sur les dispositions de l’article 371 du nouveau code de travail, qui font obligation aux syndicats la cotisation, les effectifs, etc.
Selon le secrétaire général de la Cosyga, la question de la retenue à la source ne devait plus être un souci, au regard des nouvelles dispositions du code du travail (article 371). «Que la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) face une obligation à tout employeur de prendre la retenue automatiquement à la source, dès lors qu’une fiche d’adhésion lui est présentée», a déclaré Philippe Djoula, au cours d’une réunion élargie aux syndicats et travailleurs affiliés à la COSYGA.
L’ordre du jour de cette rencontre a porté sur : l’adoption du procès verbal de la réunion du 08 février ; la dette des finances de la COSYGA et la cotisation des membres ; l’organisation du Conseil national et la syndicalisation.
Après la lecture du procès verbal, celui-ci a été adopté. Occasion pour Philippe Djoula d’exhorter à nouveau le confédéral chargé de l’administration, à jeter un coup d’œil sur les baux des locataires de la Cosyga.
Sur la question des finances, le patron de la confédération syndicale a fait le point sur les dettes et a assuré que la Cosyga va s’atteler à éponger ses factures.
Mettant l’accent sur le manque ou l’absence de cotisations des membres, il a proposé que celles-ci soient revues à la baisse afin de ne pas asphyxier les travailleurs. Exhortant les uns et les autres à respecter cet engagement, sachant que la maison vit de ses propres moyens (activités, manifestations, etc.).
Déplorant la kyrielle des grèves répétées dans les administrations qui, a-t-il insisté, n’ont pas de résultats favorables, il a fustigé la multiplication des syndicats dans les entreprises et les fédérations, uniquement pour aller chercher la subvention au détriment des travailleurs. Tout en exhortant également le bureau exécutif à verser ses cotisations. «Nous avons besoin des membres qui respectent les statuts du règlement intérieur. C’est un problème sérieux au Gabon», a-t-il mentionné.
En ce qui concerne l’organisation du Conseil national qu’ils appellent de tous les vœux, il s’est agi d’aborder quelques points sur les préparatifs de cet événement important. Disons que c’est un organe statutaire qui fixe le congrès, comme l’a souligné le secrétaire général.
Pour ce qui est de la syndicalisation, il a d’abord fait savoir qu’un syndicat qui a la culture ne se fera jamais corrompre. «Le syndicalisme a quelque chose d’important, ça apprend à dialoguer avec les autres, on a pas de passion, pas de position personnelle, ça vous apprend à faire changer quelqu’un la position. Ils viennent avec leur position, ils repartent avec nos positions et ça devient la position de tout le monde. C’est ça le rôle de la négociation. Le syndicalisme, c’est partager les mêmes valeurs, la bonne gouvernance syndicale, la démocratie syndicale», a expliqué Philippe Djoula.
En suite, il a précisé qu’aujourd’hui, «nous parlons de mettre en place une équipe pour les négociations futures des conventions collectives. Par conséquent, il faut former les syndicalistes». À cet effet, un programme de syndicalisation a été mis en place par le bureau exécutif. L’objectif est d’aller vers les entreprises qui ont ou pas de syndicat, ou qui ont une réticence de cotisation, pour sensibiliser et informer les travailleurs. Il est question de faire adhérer tous les travailleurs et prendre cette fiche d’adhésion pour l’amener auprès de l’employeur pour la retenue à la source.
Enfin, la Cosyga a fait un bilan à mi-parcours des cours d’éducation ouvrière. Sur ce point, M. Djoula a informé que les réunions à l’extérieur ont permis à l’organisation de mettre en place un canevas de travail. Ces cours se passent bien et les travailleurs sont de plus en plus intéressés.
CBO/AGP
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