Outre de nombreuses réactions de Bamako en guise d’hommages, quelques chefs d’Etat africains et d’autres personnalités politiques du continent et de la France ont également exprimé leur peine, leur consternation et leur soutien au peuple malien après la mort d’Ibrahim Boubakar Keïta dimanche.
Dès l’annonce de la mort d’Ibrahim Boubacar Keïta à l’âge de 76 ans, de nombreux Maliens ont afflué pour se recueillir devant le domicile de l’ancien président, dans le sud-ouest de Bamako. Des hommages multiples se sont succédés. Outre ceux de Bamako, les hommages des chefs d’Etat et hommes politiques du continent et d’ailleurs saluant « un homme de pouvoir, de dialogue et de culture« .
Parmi les chefs d’État africains, l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou a été l’un des premiers à réagir au décès de l’ancien président malien. Il a dit avoir ressenti une immense tristesse lorsqu’il a appris la mort de son ami et compagnon de lutte politique depuis trente ans : « c’est avec beaucoup de tristesse, avec une immense tristesse que je viens d’apprendre la disparition du président Ibrahim Boubacar Keïta. […] Je retiens de lui le souvenir d’un homme cultivé, d’un grand patriote et d’un panafricaniste engagé. Je perds vraiment en lui un ami et un camarade », rapporte Rfi.
En Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara « rend hommage à un grand homme d’État et un ami de la Côte d’Ivoire ». Tout comme il a présenté ses « condoléances les plus émues à son épouse ami, à sa famille, ainsi qu’au peuple malien ». Il en est de même pour son homologue sénégalais Macky Sall qui présente ses condoléances émues à sa famille et au peuple malien « ami et frère ».
L’homme politique et opposant tchadien Saleh Kebzabo connaissait IBK depuis plusieurs décennies, alors qu’il vivait à Paris, en France. C’était, dit-il, un homme qui aimait la vie, mais également un homme de pouvoir : »très vite, quand il est rentré dans les cercles du pouvoir, il s’est fait remarquer, notamment quand il était Premier ministre sous Alpha, avec sa poigne qu’il a laissée comme souvenir au Maliens […] Malheureusement, avec l’effet du pouvoir et surtout cette gangrène qui ronge le Mali depuis au moins une cinquantaine d’années, comme d’autres avant lui et certainement d’autres après lui, il n’a pas su, pu, prendre la bonne mesure de la situation, face au phénomène montant du jihadisme qui finalement l’a emporté. J’ai connu un homme très jovial dans le privé, aimant beaucoup blaguer, aimant toujours écouter les autres pour passer un bon moment. C’est cela qui me manquera le plus avec IBK ».
L’ex-chef d’État français, François Hollande, a salué « un Africain fier de son continent, qui travaillait en bonne intelligence avec ses collègues de l’ouest de l’Afrique« .
Loriale KOMBA MANFOUMBY
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