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Dans un communiqué publié lundi dernier, le directeur général des douanes du Cameroun a annoncé sans donné de motifs, la suspension de l’exportation de l’huile végétale et des céréales en destination des pays voisins.
Pour expliquer cette restriction, plusieurs en font de leur propre analyse.Pour certains, cette décision est la conséquence de la rareté de ces produits sur certains les marchés, et pour d’autres, le volume d’exportation de céréales vers les pays voisins en est l’origine,tout comme les difficultés à cultiver dues au changement climatique et aux conflits dans certaines régions du pays.
Le Groupement inter-patronal du Cameroun alertait déjà en début décembre sur les surcoûts de production dus à la hausse des prix des matières premières importées et du fret maritime. « Certaines entreprises ont été contraintes de procéder à des ajustements de »survie » de leurs prix de vente« , dixit le document.
« Les effets combinés de la baisse des revenus due à la réduction des emplois et de la hausse des prix à la consommation due aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont infligé un lourd tribut au bien-être des ménages » précisait pour sa part la Banque Mondiale dans un rapport en début d’année sur la crise dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays. Un reportage, diffusé il y a quelques jours par nos confrères de France 24, relatait la hausse des prix de certaines denrées alimentaires comme l’huile sur les marchés. Un reportage qui a fait vivement réagir les autorités camerounaises, qui ont publié deux communiqués à ce sujet. Le ministre du Commerce y a dénoncé des informations « orientées » visant la « déstabilisation du pays ». Il a assuré que l’inflation est aujourd’hui contenue à environ 2%. Pour l’heure, la durée ni les motifs de cette restriction sur l’exportation de l’huile et des céréales n’est toujours pas précisée. Il revient aux pays importateurs de prendre des solutions alternatives pour éviter des pénuries.
Therre Yasmina Makita
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