Le ministère des Eaux et Forêts abrite depuis ce 15 décembre 2021, les assises nationales sur la gestion du conflit homme-faune. Cette rencontre sur trois jours, ouverte par la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, a pour objectif d’arrêter de manière consensuelle la stratégie et le plan d’action national pour améliorer la sécurité alimentaire des populations tout en préservant la faune.
Intervenant après les consultations provinciales sur le conflit homme-éléphant initiées par le ministère des Eaux et Forêts en juillet dernier, les assises nationales sur la gestion des conflits homme-faune se sont ouvertes ce mercredi à Libreville. C’était en présence de la première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, et de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Eaux et Forêts, Lee White.
Cet évènement qui va s’étendre sur trois jours a pour objectif d’arrêter de manière consensuelle la stratégie et le plan d’action national pour améliorer la sécurité alimentaire des populations tout en préservant la faune avec laquelle elles sont de plus en plus en conflit.
Pour le ministre des Eaux et Forêts, les conflits homme-faune, et tout particulièrement les conflits homme- éléphant (CHE), constituent une problématique technique, sociale et économique, car ils mettent à mal la sécurité physique et alimentaire ainsi que la paix sociale des populations rurales dans une grande partie du territoire national. « De 2016 à ce jour, le ministère en charge des Eaux et Forêts a enregistré 11mille 959 plaintes écrites et de nombreuses autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutive à l’action des éléphants. Les populations sont en détresse et cela s’entend à travers leurs plaintes, leurs publications sur les réseaux sociaux et autres médias et leurs cris de secours multiformes », a-t-il expliqué dans son mot introductif.
Ouvrant les travaux, la première ministre a souligné l’importance de ces assises pour les pouvoirs publics, mais surtout pour le populations qui font face à la réalité du conflit homme-faune. « Ces assises doivent être l’occasion d’avancer ensemble vers la même direction. C’est-à-dire la quête de solutions durables à cette question préoccupante. Cette concertation doit être aussi un moment d’affirmation de l’unité et de la cohésion nationale de tous les enfants de la République face un sujet vital (…) C’est pourquoi je demande de dialoguer, se concerter, de partager sans tabou et sans passion. Je vous invite aussi à orienter vos réflexions vers l’action future, en apportant de manière consensuelle des réponses idoines à un phénomène dont l’ampleur et la récurrence inquiètent chaque jour », a-t-elle déclaré.
Les assises vont réunir 120 personnes en présentiel, lesquels vont se répartir au sein de 4 commissions. Les personnes disposant d’une connexion internet pourront suivre l’évènement en direct sur l’application Zoom.
La commission 1 discutera de la question des battues administratives, quand les autoriser et comment les exécuter. La deuxième se penchera sur les mécanismes d’indemnisation et de prise en charge des populations victimes. La troisième va évaluer les mesures d’atténuation qui existent, ainsi que les sources de financement. Et, enfin, la quatrième commission va passer en revue et valider le projet de stratégie nationale, ainsi que le plan d’action et la feuille de route.
L’ouverture de ces assises a été ponctuée par un tour des différents stands par le premier ministre et son gouvernement. L’une des pistes de solutions à la résolution de ce conflit hommes-éléphants résidant dans la pose des barrières électriques, un prototype a ainsi été présenté ce jour au chef du gouvernement, par le ministre en charge des Eaux et Forêts.
Chérolle Brinda MISSOUKI
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