La directrice régionale de l’Onu-Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre était face aux médias ce vendredi 27 aout 2021 au siège de l’Organisation des nations unies (Onu) de Libreville, pour aborder les questions d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes.
Pour boucler sa mission, la directrice régionale de l’Onu-Femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre, Oulimata Sarr, s’est entrenue avec la presse pour expliquer le but de son agenda féministe qui prône une égalité des sexes et l’autonomisation de la femme.
« Je suis ravi d’être là. C’est une mission qui était très attendue, l’Onu-Femmes étant une agence des Nations-unies qui a pour mandat l’autonomisation de la femme et l’égalité des sexes. Votre pays le Gabon est aujourd’hui sur une rampe de lancement avec une stratégie Gabon-égalité qui vise à éliminer toutes les inégalités entre homme et femme. Je pense que c’est un moment opportun et que ma visite permettra d’amplifier ce modèle gabonais qui servira peut-être d’exemple dans beaucoup d’autres pays africains« , a expliqué Mme Oulimata Sarr.
Et d’ajouter : « Pour aujourd’hui, nous essayons de faire avancer cette agenda féministe qui croit en l’égalité de chance entre les filles et les garçons. Voilà l’objet de ma visite. Nous avons beaucoup parlé des droits des femmes et de toutes les réformes audacieuses qui sont en train d’être menées sur le code civil et le code du travail, des lois qui vont être finalisées bientôt. Nous avons aussi parlé de représentativité. Vous avez la chance au Gabon d’avoir des femmes leaders à des postes stratégiques et qui font un travail formidable. Nous avons eu l’occasion de rencontrer et féliciter madame le Premier ministre Rose Christiane Ossoucka Raponda« .
Selon la directrice régionale de l’Onu-Femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre, il reste encore des chantiers, car les femmes sont sous représentées dans les chambres électives gabonaises, notamment au sénat et au parlement. Même au niveau des instances locales, Oulimata Sarr a souhaité voir une masse de femmes dans les institutions du Gabon, et avoir un gouvernement paritaire. Des ambitions et des plaidoyers qu’elle a menés tout au long de sa visite.
« Nous avons discuté longuement des ressources, au-delà des droits de la représentativité. Les femmes entrepreneurs que nous avons eu à rencontrer nous ont parlé de leurs contraintes d’accès aux financements, aux lignes de crédit adaptées, aux fonds de garantie à des taux intéressants, etc. Elles m’ont demandé de faire un plaidoyer pour avoir des financements patients, avec des durées un peu plus longue. Aujourd’hui nous avons eu une réunion avec les partenaires au développement où nous avons parlé de tout ça et comment trouver des synergies d’actions pour mobiliser des ressources pour les femmes gabonaises et répondre adéquatement au plan de relance et de transformation qui a été lancé par le gouvernement, en mettant le capital humain au centre du Gabon émergeant. Le plan national du développement est ambitieux, le capital humain est central et c’est plus de 50% des femmes. Il faut le libérer ce potentiel féminin pour permettre au Gabon d’émerger et d’avoir un Gabon vert, un Gabon juste et un Gabon développé. J’aime conclure en disant que l’émergence est une femme« , a-t-elle martelé.
Rappelons que la coordinatrice résidente des Nations Unies au Gabon, Savina Ammassari, a salué la présence de la directrice régionale de l’Onu-Femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre, et surtout de cette initiative en territoire gabonais.
Porte-drapeau mondial des femmes et des filles, l’Onu-Femmes a été créée pour accélérer les progrès dans la réponse à leurs besoins partout dans le monde.
JD METOCKO-BAMBA
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