Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, qu’accompagne une délégation de responsables de son parti, effectue depuis mercredi dernier une tournée politique dans la province du Haut-Ogooué, située au sud-est pays.
Cette tournée a débuté par les villes de Bakoumba, Moanda et Franceville. Dans ces localités, le leader du RPM s’est dit honoré par la qualité de l’accueil et surtout le niveau de mobilisation réalisé, alors que les restrictions liées à la Covid-19 imposent des rencontres en comités réduits. Une traduction, selon lui, « de la soif de s’accrocher à une branche d’espoir« , alors que le pays connait une « régression vertigineuse dans tous les domaines ».
« Nous sommes venus ici chez nous, parce qu’on ne pourra pas construire le Gabon sans le Haut-Ogooué« , a-t-il dit d’entrée de jeu. Avant de proposer un contrat de confiance à la population. Un contrat sur la base de promesses non tenues.
« Nous ne pouvons pas accepter de voir le pays aller fatalement vers le déclin total. Il est temps de faire en sorte que notre pays reparte de l’avant. Nous avons la compétence pour concevoir une économie pour que les Gabonais jouissent des fruits de la croissance« , a-t-il dit.
Il appartient aux populations de demeurer déterminées, a poursuivi Barro Chambrier, qui juge bonne chaque opportunité pour parvenir à une alternance et un changement véritable.
« En quoi vous profite l’enrichissement de ceux qui gèrent le pouvoir ?« , a-t-il demandé à soon auditoire.
Devant des conditions de vie ne pouvant laisser indifférent, le leader du RPM a, lors de ces échanges, rassuré les altogovéens quant aux craintes du lendemain d’une alternance au sommet de l’Etat.
A propos d’une opposition disloquée, avec les récents ralliements vers le parti au pouvoir, Barro chambrier a confié : « Nous devons reconstruire la cohésion de l’opposition. Même s’il y a des sons de cloches divergents, l’objectif reste le même : parvenir à l’alternance. Car ça ne peut plus continuer comme ça« .
Pour leur part, les populations ont dit leur ras-le-bol de ne rien voir s’améliorer dans leur quotidien. Pour elles, la province, pourtant assise sur des ressources extractives de valeur, croupit, comme toutes les autres, sous le poids de la pauvreté. Heurtés à ces contradictions, elles ont dit qu’elles n’entendent plus cautionner cet état de faits.
Toutes ces rencontres d’écoute et d’échanges interactifs se sont suivies par l’installation des structures de base du RPM. Cette tournée se poursuit dans d’autres départements jusqu’à la semaine prochaine.
Stéphane NGUEMA
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