Dans le cadre de la loi de finances 2022, le ministre du Pétrole, du Gaz, des Hydrocarbures et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a inscrit au nombre des projets de son département la « monétisation franche » du secteur du gaz au Gabon. Un impératif pour notre pays qui détient plusieurs milliards de mètres cubes de gaz naturel en réserve.
« Le secteur gazier doit connaitre une monétisation franche. Depuis longtemps, c’est un secteur que nous avons négligé. Aujourd’hui, nous avons eu l’instruction de faire en sorte que la filière gazière connaisse un élan particulier »,a indiqué le ministre en charge du gaz, Vincent de Paul Massassa, au sortir de son exposé de projets.
Pour y parvenir, un certain nombre d’aspects doivent être prises en compte. Dont la construction des infrastructures structurantes, celles de la commercialisation, de même que l’élaboration d’un texte de loi. Car, souligne le membre du gouvernement, « c’est un développement qui doit être fait aussi bien avec la contribution du budget de l’Etat, qu’ à travers des partenariats avec des privés que nous connaissons« .
Sur ce, M. Massassa a précisé que certains partenariats sont déjà en cours d’exécution. Notamment via la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP). Celle-ci devrait contribuer à la grande distribution du gaz, aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays. Des centres d’entreposage sont également prévus à Moanda, Ndjolé et Lambaréné.
Il faut noter que le Gabon détient plusieurs milliards de mètres cubes de gaz naturel, essentiellement sous forme de gaz associé au pétrole. 90% de ce gaz est soit rejeté dans le sous-sol ou brûlé sous la forme torchée.
Un autre projet envisagé par ce département ministériel est l’optimisation des recettes pétrolières, voire même leur augmentation, à travers des activités telles que la recherche des nouveaux gisements.
L’activité minière n’est pas en reste. Malgré sa large contribution au budget de l’Etat, à travers l’exploitation du manganèse, pour ne citer que ça, le gouvernement compte explorer d’autres ressources comme les gisements de fer encore inexploités. C’est le cas du fer de Bélinga dans l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), ou de Mbaniaca à Boumango, dans le Haut-Ogooué (Sud-est). A cet effet, de grandes discussions ont été entamées avec des investisseurs pour accélérer la mise en exploitation de ces minerais, a annoncé le ministre des Mines.
Herman Ulrich NGOULOU
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