Woleu-Ntem

Oyem : «La campagne de vaccination anti-Covid-19 se déroule de manière satisfaisante» (Dr. Hortense Menie)

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Dr. Hortense Menie, directeur médical au Centre hospitalier régional d'Oyem.

Dans un entretien exclusif accordé au bureau provincial de l’Agence gabonaise de presse (AGP), le Dr. Hortense Menie, directeur médical au Centre hospitalier régional d’Oyem, unique centre provincial de vaccination contre le coronavirus, fait, entre autres, le point sur la campagne de vaccination lancée dans la province du Woleu-Ntem (Nord), le 22 mai dernier.

Agence Gabonaise de Presse : Docteur, deux semaines environ après le lancement de la vaccination anti-Covid-19 à Oyem, où en êtes-vous ?

Dr. Hortense Menie: «Effectivement, la campagne anti-Covid-19 lancée le 22 mai dernier se déroule normalement. Chaque jour, des personnes viennent se faire vacciner. Il s’agit surtout de personnes âgées de plus de soixante ans et majoritairement des hommes. Les femmes ne se bousculent pas, pour le moment, au portillon. Les personnes atteintes de comorbidités, les agents des forces de défense et de sécurité, de même que les Chinois constituent, jusqu’ici le gros des personnes vaccinées ici, à l’hôpital. Je puis vous assurer que les choses se passent normalement. Nous nous sommes fixés un quota de cinquante personnes par jour, mais il arrive que le nombre de personnes vaccinées aille au- delà».

Le Woleu-Ntem compte combien de site de vaccination ?

«Pour le moment l’unique site de vaccination de la province est celui du Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO)».

A quand le déploiement des équipes de vaccination dans les départements et les cantons ?

«Pour le moment, le site de vaccination est fixe. Mais je pense que cela est envisageable pour la suite, pour le moment tout le monde vient au Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO) après un rendez-vous obtenu sur place ici. Cependant, d’autres personnes, vivant à Libreville pour la plupart, prennent rendez-vous via le call-center, celui-ci nous communique alors depuis Libreville, les noms, numéro de téléphone, âges et professions de ces personnes que nous prenons soin d’enregistrer ici».

Où en êtes-vous avec la vaccination des détenus ?

«Présentement, nous ne nous occupons pas encore de cette catégorie de personnes. Les personnes prioritaires sont les forces de défense et de sécurité, les personnes atteintes de comorbidités, les personnels de santé».

A votre avis Docteur, qu’est-ce qui explique le peu d’empressement des femmes à se faire vacciner ?

«Vous savez, les femmes sont de nature sceptiques. Je pense qu’elles attendent de voir ce que les hommes courageux qui se sont fait vacciner vont devenir, avant de se jeter à l’eau à leur tour. Nous ne désespérons pas de les voir nombreuses venir se faire vacciner bientôt».

Estimez-vous les populations avoir suffisamment été sensibilisées sur l’impérieuse nécessité de se faire vacciner ?

«Oui bien sûr, car aux mois d’avril et mai derniers, nous avons animé des émissions à cet effet sur les antennes des radios locales».

Le vaccin contre le Covid-19 exige que l’on reçoive deux doses afin d’être totalement à l’abri de la pandémie, les populations ici sont-elles assurées de bénéficier de ces deux injections?

«C’est exact que pour être totalement immunisé contre le coronavirus, il faut avoir reçu deux doses de vaccin. C’est-à-dire que deux semaines après la première injection, il faut penser à prendre la seconde injection du vaccin. Je pense que le gouvernement a pris des dispositions à ce sujet, pour répondre à votre interrogation».

Pour une population estimée, selon les chiffres officiels, à 190 milles habitants, alors que vous avez reçu seulement 1800 doses de vaccin, ce nombre n’est-il pas insuffisant pour l’ensemble de la province du Woleu-Ntem ?

«Écoutez, je ne pense pas, car c’est tout le monde qui est concerné par le vaccin. Les jeunes gens de moins de dix huit ans n’ont pas à se faire vacciner. Il en est de même des personnes qui ne sont pas éligibles au vaccin. Pour savoir si l’on est ou pas éligible au vaccin, il faut venir au centre de vaccination à l’hôpital. De plus, les 1800 doses de vaccin que nous avons sont juste la première livraison. Une fois ces vaccins épuisés, nul doute que le gouvernement nous enverra d’autres doses de vaccin».

Docteur, nous voici au terme de notre entretien, avez-vous un mot pour la fin?

«Oui, je voudrais profiter de votre tribune pour lancer un appel en direction des populations qui vivent dans la région sanitaire-nord, afin qu’elles viennent se faire vacciner contre la Covid-19. Parce que c’est uniquement par la vaccination que nous pouvons être immunisés contre cette maladie. Si nous atteignons l’objectif de 80% de personnes vaccinées, le virus ne pourra plus circuler parmi nous et nous pouvons librement circuler sans avoir besoin d’un laissez-passer et la crainte d’être mis en quarantaine».

Propos recueillis par Ernest Mvie Mendame.

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