Société & Culture

Education : Après la fermeture de 52 établissements scolaires, où iront les élèves concernés?

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52 établissements pré-primaires et primaires n’ouvriront pas leurs portes pour la rentrée scolaire 2020-2021. Pour cause, le 29 octobre dernier, le ministre de l’Education nationale, Pr. Patrick Mouguiama Daouda, a pris la décision n°0019 du MESRSTTENFC portant fermeture de 52 établissements d’enseignement privé laïc. La question qui taraude les esprits est celle de savoir où iront les élèves de ces 52 établissements scolaires ? 

Ce lundi 9 novembre 2020, dès 07h 30, les établissements scolaires d’enseignement pré-primaire, primaire et secondaire vont accueillir du monde dans leurs enceintes comme il est de coutume chaque année en période de rentrée des classes, sur toute l'étendue du territoire national. 

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique, du Transfert de technologies, de l’Education nationale chargé de la Formation civique, Pr. Patrick Mouguiama Daouda a décidé de fermer 52 établissements. Il s’agit de 46 établissements dans le Grand Libreville (Libreville, Owendo, Ntoum, Akanda), 4 à Port-Gentil, 1 à Franceville et 1 à Moanda. Selon le ministère de l’Education nationale, cette décision a été prise sur la base du décret 001583/PR/MINEDUC du 25 septembre 1985 fixant les conditions d’ouverture et de reconnaissance d’utilité publique des établissements d’enseignement privé.

En effet, les raisons de la sanction de ces établissements scolaires n’ont été révélées au grand public. D’aucuns évoquent «plusieurs irrégularités au sein des établissements concernés». Les fondateurs et responsables de ces 52 établissements n’auraient pas, pour certains, des CV requis pour l’ouverture d’établissement. Pour d’autres, ils n’auraient pas envoyé à la Commission ministérielle de l’Enseignement privé leurs CV et d’autres documents requis. Par ailleurs, les fondateurs d’établissements de nationalité étrangère, notamment de ceux des «écoles Christ roi, Citadel, Les Aigles ou encore Le Guide», n’auraient pas de représentants légaux gabonais. 

Les 52 écoles avaient en leur sein de centaine d’élèves. La question qui revient est celle de savoir où ces élèves iront poursuivre leur cursus scolaire pour l’année académique 2020-2021? Pour cause de Coronavirus, le gouvernement annonçait la limitation de 60 le nombre d’élèves dans une salle de classe. Avec ce nombre considérables d’élèves en quête d’une nouvelle école, le problème de place ne se posera-t-il pas avec beaucoup d'acuité? Le Gouvernement gagnerait en trouvant une solution palliative au problème qui se pose. 

Pour l’année 2021, le ministre Patrick Daouda Mouguiama a sollicité un budget de 44 500 000 000 de F CFA pour le fonctionnement du ministère afin de régler les problèmes liés à l’éducation au Gabon. C’est devant les députés de la Commission des finances qu’il a présenté, le 03 novembre dernier, son projet de budget. Il comprend le volet éducation populaire, l’enseignement pré-primaire, l’enseignement secondaire, l’enseignement technique et professionnel. 

Bien que la suppression de ces écoles soit saluée par certains, car beaucoup fonctionnaient dans l’anarchie, le ministre Patrick Mouguiama Daouda aura la lourde tâche de résoudre le problème d’effectif par la construction de nouvelles salles de classes annoncées par ce dernier.

Concernant les différents établissements qui sont dans état de délabrement avancé, le ministre de l'Education nationale a pensé qu'il faudrait allouer des financements auxdites écoles qui ont besoin d'une réhabilitation pour un environnement approprié. C'est une enveloppe de 7,1 milliards de F CFA, le montant sollicité par le membre du gouvernement.

Il s'agira de la transformation de l’établissement scolaire de Cim-gabon à hauteur de 200 millions de F CFA ou encore, la réhabilitation des écoles primaires de 6,9 milliards de F CFA. Car le nouveau plan de développement, mis en place par le ministère, devrait permettre de transformer le cadre de vie des apprenants et des enseignants.

En effet, «Le plan de développement de l’Éducation nationale intègre le renforcement des instruments de gouvernance et du pilotage du système éducatif, l’amélioration de la qualité des enseignements et l’accès à l’éducation, ainsi que l’amélioration du cadre de vie scolaire», a expliqué Pr Patrick Mouguiama Daouda aux députés.

Marielle ILAMBOUANDZI 
 

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