Les ponts du tronçon Tchibanga- Moabi, étaient, au lever du jour, ce lundi 09 novembre à Moabi, chef-lieu du département de la Douigny dans la province de la Nyanga (Sud), totalement submergés par des graves crues des cours d'eau, rapporte l'AGP.
A l'origine de ces calamités climatiques, qui n'ont pas favorisé la circulation, les interminables pluies qui s'abattent ces derniers temps à Moabi et ses environs. Occasionnant ainsi des sans-abris tant en ville qu’en zone rurale. L’ampleur est telle qu’elle a favorisé la détérioration des ouvrages d'art en y emportant les bandes de roulement et les rampes d'accès des ponts.
Ce lundi matin, comme il y a 15 ans, les premiers habitants de Mocabe qui se rendaient en brousse, ont été surpris du large vide laissé par le pont noyé sous un courant capable de drainer un bull.
Aussi, un des réguliers, qui assure le transport entre Tchibanga et Moabi, nous a laissé entendre qu'il n'a pas pu rallier Mourindi, le chef-lieu du District de Magamba-Yara, au motif que les ponts de Bidougou et la Yara, étaient également infranchissables.
Un autre ouvrage d'art, le pont sur la rivière Doufoufou, pourrait céder totalement si les intempéries ne baissent pas. Déjà privé d'un pilier, ce pont se trouve penché et interdit d’accès aux poids lourds.
Le Préfet du département de la Douigny que nous avons joint au téléphone, s'est rendu ce lundi matin sur place pour scanner de plus près, la situation non négligeable qui devrait interpeller les plus hautes autorités du pays pour que ce type d'ouvrage à l'image du pont de Moukalaba, frontalier entre les départements de Mougoutsi et de la Douigny, soient construits en béton. Toutefois, les mesures urgentes ont déjà été engagées.
«Les ouvriers du conseil départemental sont sur place pour débarrasser tout ce qui est encombrant. Une concertation entre le Directeur provincial des travaux publics, aura lieu dans les plus brefs délais, pour la suite de l'opération», a rassuré le Préfet du département de la Douigny, Jérôme Mikolo.
Rappelons qu'il y a 15 ans, une crue d’une même ampleur, sinon plus, s'était déjà produite en ces lieux. Les populations de Mocabe avaient cru un instant que le pont de la Douigny avait été emporté par les eaux, alors qu'il était en profondeur de plus deux mètres. Cette année-là, aucun cours d'eau n’y avait échappé. Et, le phénomène que certains adeptes avaient attribué au passage des génies, avait bloqué la circulation trois jours durant.
GRSN/CSM
Commentaires