Politique

Les députés de l’opposition dénoncent les incohérences dans la procédure d’adoption des textes de loi

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Les députés des partis d’opposition Les démocrates (LD), de l’Union nationale (UN), du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), ont organisé, ce jeudi à Libreville, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont relevé les incohérences constatées lors du vote des projets de lois à la première session ordinaire de l’Assemblée nationale qui s’est achevée le 30 juin dernier.

Dans leurs différentes interventions, les seize parlementaires ont axé leur argumentaire sur la loi des finances rectificative, la loi portant modification du Code pénal en République gabonaise, et la loi sur les catastrophes sanitaires.

Sur la loi des finances rectificative, le député du parti Les Démocrates, Jean Pierre Doukaga, a justifié, au nom des députés de l’opposition, pourquoi lui est ses collègues ont voté contre. Ce vote, a-t-il poursuivi, a été motivé par le fait que ce projet de texte n’était pas «sincère» et «courageux».

«Nous avons fait le choix de voter contre ce projet de loi d’abord parce qu’il n’est pas sincère en ce sens que les chiffres inscrits en terme de prévision ne cadrent pas avec la réalité. Il prévoit la production de 10 millions de baril de pétrole alors que l’Organisation des pays producteurs et exportateurs du pétrole (OPEP) a invité aux pays membres de revoir la production à la baisse. Aussi, cette loi de finance ne présente pas un caractère courageux dans la mesure où il ne fait pas une place de choix à l’investissement à l’exemple de l’Education et le Fonds d’initiative départemental (FID) annoncé par le président de la République», a-t-il dit.

S’agissant de la loi portant modification du Code pénal en République gabonaise, le député du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Jean Robert Goulongana a dénoncé la manière avec laquelle le gouvernement a conduit le processus d’adoption. Il a dénoncé le fait que c’est le Premier ministre lui-même qui est venu soumettre aux députés pour examen tout relevant qu’il n’a pas fait mention dans son exposé de motifs de la dépénalisation de l’homosexualité.

A cela s’ajoute la volonté pour le gouvernement de faire passer en force cette loi avec la complicité de certains députés du parti au pouvoir, alors que, a-t-il poursuivi, l’urgence de l’adoption de ce projet de texte ne se présentait pas notamment au regard de la complexité de la question de l’homosexualité face à la société gabonaise.

Concernant la loi sur les catastrophes sanitaires, les députés de l’opposition ont justifié leur désapprobation par rapport à la procédure utilisée par le gouvernement dans la prolongation de l’état d’urgence qui s’est faite en violation de la loi.

Aussi, les parlementaires de l’opposition ont également fustigé la rapidité avec laquelle, la loi portant modification du Code pénal en République gabonaise et la loi sur les catastrophes sanitaires ont été promulguées.
Et, tirant les leçons de leur minorité au parlement, les députés de l’opposition ont appelé les gabonais à ne plus faire dans l’abstention lors des élections.

Outre les seize députés, cette conférence de presse a vu la présence des membres des directoires de leurs formations politiques respectives dont le président du parti Les démocrates (LD), Guy Nzouba Ndama.

Stéphane NGUEMA

 

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