Comme ses collègues membres du gouvernement, le ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Mathias Otounga Ossibadjouo, a eu, le vendredi 16 octobre écoulé, une séance de travail avec le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, axée sur la question de la réforme de la décentralisation.
Dans la continuité de la série des conseils de cabinet, organisés par le Chef du gouvernement gabonais, le ministre en charge de la Décentralisation, Mathias Otounga Ossibadjouo, est venu à son tour parler de la mise en œuvre de ladite décentralisation.
«Aujourd'hui il s'est agi du dossier de la décentralisation. Madame le Premier ministre fait le point sur la mise en œuvre de la réforme. La décentralisation c'est un processus long très long cela peut durer des années même des siècles même. Dans les grands pays comme la France, la question reste indéfinie, elle s'adapte aux évolutions de la société», a-t-il déclaré. Ajoutant que «pour ce qui est des textes d'application, on les a presque tous bouclés. Maintenant nous allons passer à la mise place d’un comité chargé de la mise en œuvre de la décentralisation».
Selon le membre du gouvernement, la difficulté résidait dans l’adoption d’une loi sur les modalités de transfert. Ceci étant fait, il est actuellement question de mettre en place des organes techniques, lesquels organes techniques sont des comités provinciaux, qui regarderont les questions au plan local. De plus, un comité technique dirigé par le ministre de la Décentralisation sera mis en place, pour regarder les dossiers avant de les soumettre à la commission nationale présidée par le Premier ministre.
Toute une organisation qui, selon lui, devrait permettre d’examiner minutieusement des questions d'organisation des services au sein des collectivités locales.
Au Gabon, l’entrée en vigueur de la loi sur la décentralisation est attendue depuis 1995. Rappelons que la décentralisation est un processus qui consiste pour l'État à transférer, au profit des collectivités locales, des compétences et les ressources correspondantes. Celles-ci bénéficient d'une autonomie de décision et d'un budget propres, sous la surveillance du ministère de l'Intérieur chargé de la Décentralisation. Ce dernier vérifie simplement la légalité des actes émis par les collectivités locales. C'est pourquoi cette réflexion vise à interpeller les pouvoirs publics sur les pratiques et les enjeux de la décentralisation en rapport avec le développement local au Gabon.
DAM
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