Après plusieurs désaccords sur le montant des arriérés de salaires que les clubs de D1 et D2 du Gabon doivent aux footballeurs pour les comptes des saisons de 2016-2017 et 2017-2018, l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) et l’Association des clubs footballs professionnels (ACFP) sont finalement tombés d’accords. Pour sceller définitivement cette amitié, un accord de partenariat a été signé ce mardi 01 septembre entre les deux parties, rapporte l’AGP.
Après des années de guerre parfois par médias interposés, soit par courriers, la hache de guerre entre l’ANFPG et l’ACFP est-elle enterrée? Sans risque de nous tromper, nous pouvons répondre par l’affirmative, car les deux associations ont finalement compris qu’elles sont liées et doivent regarder dans la même direction pour le bon déroulement des championnats nationaux gabonais.
En effet, ce mardi 01 septembre à Libreville, Rémy Ebanéga et Landry Nkeyi respectivement président de l’ANFPG et l’ACFP, sont tombés d’accords sur les points qui les divergeaient. Notamment, le montant de la dette abyssale que les clubs doivent aux joueurs et le partage de celle-ci.
Dans la suite logique des travaux déjà réalisés dans ce sens, mais qui ont malheureusement accouché d’une souris, l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon et l’Association des clubs footballs professionnels, ont réussi a trouvé un modus vivendi.
Pour ce qui est du montant de la dette, principal point d’achoppement, les deux associations l’ont unanimement évalué à 795 millions de francs CFA. La préoccupation sur comment sera payée cette enveloppe pharaonique conséquence, selon l’ACPF du non versement de l’Etat de la subvention accordée aux clubs. Sur ce point, c’est-à-dire le payement de cette créance, l’ANFPG et l’ACFP ont décidé qu’elle se fasse par la Ligue nationale de football (LINAF), démembrement de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), chargée d’organiser le championnat de D1 et D2. Autrement dit, il n’est plus question que l’argent soit directement viré dans les comptes bancaires des clubs, mais plutôt dans celui de la LINAF.
FEGAFOOT-LINAF
Cependant, cette décision ne sera possible que si Pierre Alain Mounguengui, président de la Fégafoot et Brice Mbika Ndjambou, patron de la LINAF acceptent à leur tour d’apposer leurs signatures sur ce protocole d’accord. Du côté de la LINAF, son président a fait savoir qu’il ne trouvait aucun inconvénient d’accompagner l’ANFPG et l’ACFP dans la décision qu’elles viennent de prendre.
Si le président de la Fégafoot approuve ce protocole d’accord comme le souhaitent Rémy Ebanéga et Landry Nkeyi, les 125 millions de francs CFA de l’aide Covid-19 de la FIFA que l’instance faîtière a décidé souverainement de mettre à la disposition des clubs pour participer à l’allègement de la dette susmentionnée, le virement devra se faire dans le compte bancaire de la LINAF.
Après plusieurs désaccords «Nous sommes désormais sur la même longueur d’ondes. Vous vous rappelez que le même ministère des Sports a voulu nous accompagner avec la mise en place d’une commission ad hoc. Même avec cette commission, on n’arrivait pas à s’entendre. Du coup, la situation a perduré. En effet, à chaque fois qu’on parle d’argent dans le football gabonais, il y a toujours des problèmes pour le regretter. Ainsi, nous avons décidé de mettre fin à cette situation comme l’ont d’ailleurs souhaité la FIFA et la FIF PRO», a expliqué l’ancien international gabonais Remy Ebanega.
On se rappelle en effet, que ces deux associations désormais amies, n’arrivaient pas à s’entendre sur certains (clubs et joueurs), et étaient obligées de se référer aux institutions internationales. Une triste «guerre» désormais derrière elles. «Le président Rémy Ebanéga et moi (Landry Nkeyi), avions pensé que nous n’avons pas besoin de beaucoup d’intermédiaires pour régler les préoccupations majeures qui nous concernent. Nous avons corrigé ensemble ce document comme le souhaitait le président fédéral. Finalement, nous sommes tombés sur les points qui nous apposaient», a déclaré Landry Nkeyi à l’AGP.
Kennedy ONDO MBA
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