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Tunisie : Une étudiante gabonaise arrêtée par la police et détenue dans un lieu inconnu

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Il s’agit de Walvina Fransca Tonda Issoughi, 19 ans, étudiante en 2è année de Génie Logiciel à l’Ecole Supérieure Polytechnique Internationale Privée de Sfax (ESPIN), ville située à 270 Kilomètres de Tunis, la capitale. La jeune dame a quitté sa ville d’étude pour se rendre à Tunis le samedi 9 octobre 2021, afin d’y récupérer sa carte consulaire. Elle sera interpellée lors d’un contrôle de routine, puis conduite vers une destination inconnue. Depuis lors, sa famille, son école, ainsi que l’Association des Etudiants et Stagiaires Gabonais (AESGT) sont sans nouvelle d’elle, malgré les démarches entreprises pour sa relaxe.

En effet, ni l’Association des étudiants, ni l’ambassade du Gabon en Tunisie, encore moins son père, le lieutenant des Forces armées gabonaises, François Tonda, actuellement en stage au Maroc, et que notre rédaction a pu joindre,  ne peuvent le dire. Chaque partie a donc entrepris des démarches en vue de la retrouver. Il est à rappeler que la jeune étudiante avait été arrêtée sur l’autoroute de Sousse, alors qu’elle quittait Sfax pour Tunis récupérer sa carte consulaire, son titre de séjour ayant expiré depuis le 30 septembre dernier.

Chemin faisant, elle sera arrêtée à un poste de police.  Elle réussira malgré tout à joindre son père le même jour aux environs de 23h 45 pour lui faire état de la situation. Depuis lors, le lieutenant François Tonda est sans nouvelle de sa fille, en dépit de ses multiples appels et démarches pour connaître le lieu de sa détention et la conduite à tenir pour obtenir sa relaxe.

Le orésident de l’AESGT, Junior Bouassa Ngounga, qu’accompagnaient d’autres membres du Bureau de l’association a tenu ce mercredi une conférence de presse à Tunis afin d’alerter la communauté estudiantine gabonaise, et les autorités tunisiennes et gabonaises. Il a également fait le point des initiatives entreprises par le Bureau pour tenter de retrouver la disparue. Ces démarches se sont malheureusement avérées infructueuses, quatre jours après la mésaventure Walvina Fransca, a-t-il déclaré. L’AESGT par la voix de son président s’est indigné de la récurrence des abus policiers sur les étudiants d’Afrique subsaharienne. « Nous n’avons aucune nouvelle de notre étudiante. C’est encore une fille, on ne sait jamais », a-t-il lancé.

Il affirme qu’elle a été arrêtée de façon arbitraire lors d’un contrôle de la circulation. L’AESGT dénonce avec la dernière énergie cette arrestation. Elle a par ailleurs invité les autorités tunisiennes et gabonaises à faire la lumière sur cette affaire.

Poursuivant son propos, Junior Bouassa Ngounga a expliqué que l’erreur de notre compatriote aura été de se retrouver dans un linéaire où l’immigration clandestine est récurrente, en compagnie d’autres passagers originaires d’Afrique subsaharienne disposant d’une forte somme d’argent. Ils ont été arrêtés en même temps qu’elle. D’après lui, il y a certes un défaut de carte de séjour valide, mais aussi et surtout la présomption de complicité avec de présumés passeurs de clandestins.

A signaler que la ville portuaire de Sfax est située à 270 Km de Tunis. Elle est réputée d’être le lieu de destination d’une forte immigration clandestine en provenance d’Afrique noire. Le tronçon Sousse-Sfax où notre compatriote a été arrêtée connaît des contrôles réguliers qui visent à freiner cette immigration.

Valerie EZEME MBO

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