Société & Culture

Grève dans le secteur éducation : la rentrée scolaire menacée

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Désormais en fusion, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) ont demandé, ce mercredi 13 octobre à Libreville, aux parents d’élèves de «garder leurs enfants à la maison jusqu’au retour à la normale». C’était dans une déclaration conjointe dont l’AGP a obtenu une copie.

Les deux organisations syndicales, qui ont décidé de fédérer leurs forces au-delà de leurs divergences, semblent ne pas lâcher prise. Les enseignants affiliés à celles-ci revendiquent plusieurs points contenus dans leur cahier de charges.

Il s’agit notamment de la régularisation des situations administratives (recrutements, intégrations, titularisations, avancements automatiques, reclassements après stage). Mais aussi l’organisation des concours internes d’entrée à l’ENI et à l’ENS, puis le début de la formation des inspecteurs pédagogiques du second degré à l’ENS. La prorogation à 65 ans de l’âge de départ à la retraite des inspecteurs pédagogiques dans le secteur Education, conformément à l’ordonnance N° 497 du 21 aout 1997, tel que pratiqué dans d’autres administrations.

À ces revendications s’ajoutent le paiement des rappels solde, l’arrimage des pensions retraite au nouveau système de rémunération, tel qu’arrêté à l’issue des négociations de juin 2015, la construction en quantité suffisante des établissements scolaires pour atteindre le ratio de 35 élèves par classe, la mise en place de la commission ministérielle de traitement des dossiers des agents en service et en attente de recrutement direct.

On note également l’activation des travaux de la commission ministérielle du dialogue social, la mise en place d’un guichet spécial chargé de la régularisation des situations administratives des agents du secteur Education, l’octroi de la prime covid-19.

Le document, signé conjointement du délégué et secrétaires généraux des deux structures syndicales, Louis Patrick Mombo et Fridolin Mve Messa, souligne le manque de volonté des autorités «à améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants et des autres personnels du secteur Éducation».

Au Gabon, la rentrée scolaire n’est pas un long fleuve tranquille à cause des fortes perturbations observées liées aux grèves récurrentes et qui mettent en mal les apprenants de l’enseignement public par rapport à leurs camarades du secteur privé, déjà suffisamment avancés depuis la date prévue de la rentrée académique 2021-2022.

Willy-Arnauld NGUIMBI

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