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Tchad/Mort d’Idriss Déby : 454 rebelles condamnés à perpétuité 

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Libreville, le 21 mars 2023 (AGP)- Pour avoir mis fin à la vie de l’ancien président tchadien Idriss déby Itno, abattu en 2021 lors d’une attaque, 454 rebelles du FACT ont été condamnés à la prison à perpétuité.

À N’djamena, les commanditaires de la mort de l’ancien homme fort du Tchad sont passés devant le tribunal à terrorisme au sein de la prison de Klessoum, ce mardi23 mars, à huis clos. Pour des actes de terrorisme, enrôlement de mineurs, atteinte à la sécurité nationale et atteinte à la vie du chef d’État, les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) ont été inculpés après six semaines d’audiences.

Le verdict des juges portant sur la prison à vie du plus grand nombre des accusés concerne aussi le chef du FACT, Mahamat Mahdi Ali, comme l’a confirmé Me Francis Lokouldé, l’un des avocats des accusés. « La cour d’appel vient de rendre son verdict. Elle est entrée en condamnation de Mahamat Mahdi et de plus de quelques 400 autres accusés à une peine d’emprisonnement à vie », a-t-il indiqué.

Ces peines sont assorties d’amendes communes de 20 milliards de francs CFA de dédommagement pour l’État du Tchad, et d’un milliard de francs CFA aux ayants droits du président Idriss Déby.

Après la sentence, Me Lokouldé a convaincu ses clients de garder le moral et de se pourvoir en cassation. « Ils ont un moral d’acier, parce qu’ils savent que leur sort a été déjà scellé par le politique. Nous sommes déçus parce que la cour ne nous a pas suivis. Mais nous avons des voies de recours. La loi nous offre la possibilité de nous pourvoir en cassation. Donc, dès demain, nous allons saisir la Cour suprême« , a-t-il déclaré.

Il y a par ailleurs l’espoir pour l’avocat et ses clients que le président actuel de la transition, Mahamat Idriss Déby, leur accorde la libération en se basant sur son discours lors de la clôture du dialogue national en octobre 2022. Un discours au cours duquel il avait évoqué la possibilité de libérer tous les prisonniers de guerre.

Insatisfait du verdict, l’avocat des parties civiles, de l’État du Tchad et de la famille de l’ex-président, Me Abdoulaye Adam Bahar dira : « Nous sommes satisfaits en partie parce que, pour nous, la réparation n’a pas été conséquente. Avec le préjudice subi par l’État tchadien pendant cette incursion des rebelles, l’État a perdu des hommes, des matériels… Donc, pour nous, toutes nos demandes qu’on a présentées devant la Cour criminelle spéciale ont été prises en compte, mais à moitié. Nous sommes en partie satisfaits. Sur l’aspect des dommages et intérêts, on est en train de scruter pour voir s’il faut se pourvoir en cassation. Et s’il le faut, on le fera très prochainement », s’est-il exprimé.

LNL/FE/AGP (Source RFI)

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