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Tchad : de nombreux défis attendent Mahamat Idriss Déby

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LIBREVILLE, 11 octobre (AGP)-Le Tchad amorce une période de transition de 24 mois avec à sa tête le président Mahamat Idriss Déby. Ce changement s’est opéré à l’issue du dialogue national inclusif et souverain dont les travaux se sont achevés le 8 octobre dernier. Quels sont les défis qui attendent le président de transition tchadienne ?

Les défis qui attendent Mahamat Idriss Déby sont nombreux, notamment avec une partie de l’opposition, des confessions religieuses et de la société civile, qui ont boycotté le dialogue national inclusif. Mais le plus urgent des défis reste la tenue, au plus vite, d’un référendum sur la forme de l’État, et le retour à l’ordre constitutionnel avant la fin des deux ans de transition.

Aussi, le président de transition est-il déterminé à mettre fin aux conflits intercommunautaires, améliorer l’accès aux soins, à l’eau potable, ou encore à lutter contre les pénuries d’électricité.

Mais pour y arriver, la nouvelle Charte de cette transition lui confère la possibilité, non seulement de se présenter à la prochaine élection présidentielle, en dépit de l’injonction contraire de l’Union africaine, mais également le pouvoir de  nommer le Premier ministre et le gouvernement, qu’il pourra démettre quand il le voudra.

Par ailleurs, « sa tâche ne sera pas facile », au regard d’un cahier de charges très volumineux et impossible à mettre en application dans les 24 prochains mois, de l’avis de plusieurs spécialistes, même s’il a promis de s’entourer d’un « gouvernement d’union nationale ». Un de ses conseillers cité par RFI regrette par ailleurs que la réforme de l’armée, pourtant au cœur des débats du dialogue, n’a pas été évoquée.

La société civile, l’opposition et la diaspora tchadienne sont inquiets de l’avenir politique du pays, au regard de ce que rapportent de nombreuses sources médiatiques. Selon elles, certaines personnalités évoquent, entre autres, « les risques d’un plan de succession dynastique au Tchad », « les recommandations de ce dialogue ne constituant pas une base solide pour la réconciliation nationale ». Le retour à l’ordre constitutionnel y est donc attendu au plus vite.

AL/VEM/FE (RFI)

Valerie EZEME MBO

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