Société & Culture

Santé/ Les médecins fonctionnaires dénoncent des mauvaises conditions de travail

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Le mercredi 3 mars dernier, le syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) a, dans un communiqué adressé au gouvernement, dénoncé les mauvaises conditions de travail dont ils font face, surtout en cette période de Covid-19.

Les personnels du secteur hospitalier font apparaitre plusieurs pénibilités inhérentes aux missions de soins. Ils dénoncent des conditions de travail déplorables ainsi qu’une vague de décès de leurs confrères. De même que la mauvaise gestion des finances allouées à la gestion de la pandémie de la Covid-19.

Après plusieurs communiqués de presse adressés au gouvernement entre le 25 mars et le 13 juillet 2020, les médecins des Centres hospitaliers universitaires (CHU) continuent de déplorer l’inaction de l’Etat face à leurs différentes revendications. « Nous n’avons cessé d’attirer l’attention de tout le monde sur la gravité de cette pandémie mais surtout sur la vétusté de nos plateaux techniques laissé à l’abandon par les gouvernants que vous êtes », indiquent-ils.

 Le SYMEFOGA livre un constat alarmant de l’état du système des Centres hospitaliers universitaires, notamment celui de CHUL. Le Syndicat a également évoqué « les ruptures incessantes en oxygène dans un hôpital en première ligne de la prise en charge des patients covid-19 graves, exposant chaque minute les patients à la mort et mettant le personnel dans une angoisse perpétuelle (…) Pas de possibilité de prise en charge des patients, en particulier Covid-19 positifs sans scanner et laboratoire fonctionnels ».

Les défis financiers du secteur hospitalier sont loin de se desserrer. Malgré d’amples réorganisations du travail hospitalier en temps de covid-19, leur qualité de vie au travail reste inchangée. « La direction générale peine à payer les primes et les salaires », ajoutent-ils.

Parmi les défis à relever par l’hôpital, l’amélioration des conditions de travail figurent donc en bonne place des revendications des médecins fonctionnaires du Gabon. Eux qui seraient dépourvus, disent-ils, « de médicaments et de tout équipement de protection individuelle et d’hygiène dans les hôpitaux dans ce pays à revenu intermédiaire haut ».

Il dénonce par ailleurs les nouvelles mesures gouvernementales. Notamment l’heure du couvre-feu ramené à 18h y compris les violences dont sont victimes le corps médical tentant de se rendre sur leurs lieux de travail après les heures de couvre-feu. Un ensemble qui fait en sorte que le bilan des décès et des contaminations soit élevé pour ce qui est du personnel de santé.

« Nous sommes meurtris par la perte de 4 médecins en l’espace d’une semaine, dont une jeune consœur arrachée à la fleur de l’âge. Parmi les mesures restrictives mis en place par votre gouvernement pour lutter contre la covid-19, le couvre-feu à 18h pose plus de problèmes qu’il n’apporte de solutions (…) Le personnel qui doit se relayer et parfois passer 24h dans les hôpitaux, n’est ni nourri, ni transporté. Il est régulièrement victime de brutalité des agents des forces de défenses et de sécurité pour qui la carte professionnelle ne suffit pas toujours », laisse entendre le communiqué.  Le syndicat, de ce fait, souhaite inconditionnellement que l’Etat puisse investir sur la remise à niveau des hôpitaux, seul gage d’une prise en charge pérenne de tous les patients, y compris les cas covid-19 positifs.

 

Loriale Komba Manfoumby

 

 

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