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Rencontre avec Stevellia Moussavou Nyama : «Je serais ravie de travailler pour mon pays»

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La jeune gabonaise primée à Marseille pour ses travaux en Littérature comparée.

Jeune gabonaise parti du pays en 2016, pour la France, pour poursuivre son troisième cycle, après l’obtention d’un Master 2 en recherche en Littérature Comparée (LGC) décroché à l’université Omar Bongo (UOB) en 2014, Stevellia Moussavou Nyama a reçu, le 6 décembre dernier à Marseille, le 3ème prix dans la catégorie «Méditerranée», pour sa thèse en littérature comparée portant sur thème «Le passé et le présent trouble de l’Algérie et de la France, deux pays situés de part et d’autre de la mer Méditerranée».

Agence Gabonaise de Presse : En vous présentant à nos lecteurs, pouvez-vous nous relater brièvement votre parcours scolaire et universitaire ?

Stevellia Moussavou Nyama : «Je suis Stevellia Moussavou Nyama, une jeune gabonaise qui a suivi toute sa scolarité au Gabon. En 2014, après un Master 2 en recherche en Littérature Comparée (LGC) décroché à l’UOB, encouragée par mes enseignants à faire de la recherche, parmi lesquels monsieur Sylvère Mbondobari (c’est ce dernier qui m’a recommandée à ses collègues en France), j’ai obtenu une bourse de l’ANBG pour m’inscrire en thèse. C’est ainsi qu’en janvier 2016, je quitte Libreville pour m’installer à Aix-en-Provence, en France où j’ai eu à mener des activités de recherche au sein d’une école doctorale, pendant un peu plus quatre années. Le 6 juillet 2020, j’ai finalement soutenu ma thèse en littérature comparée sous le thème «La reconstruction de la mémoire au féminin : étude du rapport histoire/fiction dans les œuvres d’Assia Djebar et de Léonora Miano. Approche postcoloniale», à Aix-Marseille Université (AMU). J’ai mené ces recherches sous la direction de Catherine Mazauric».

Vous avez remporté le 3e prix de la catégorie «La Méditerranée» et récompensée pour la thèse en littérature comparée. Pouvez-vous nous parler de ce prix ?

«Chaque année, depuis deux ans maintenant, la ville de Marseille récompense les Docteur.e.s d’AMU toutes disciplines confondues. Pour cette année, il a été proposé de distinguer les meilleures thèses soutenues en 2020 dans les quatre thématiques que sont : Social et démocratie, écologie et développement durable, la Méditerranée et les Sciences de la vie et de la santé. Il fallait décerner trois prix de thèse par thématique, soit un total de douze prix. En ce qui me concerne, j’ai concouru dans la thématique de «La Méditerranée» à cause d’une partie de mes travaux qui traitait justement de cette question. Ce prix s’accompagne d’un soutien financier permettant de soutenir les jeunes chercheurs».

Aujourd’hui vous êtes Docteure en littérature, quels sont vos projets pour le futur ? Et songez-vous travailler au Gabon pour contribuer au développement du pays ?

«Dans l’immédiat, je cherche à publier ma thèse. Mon jury m’y a encouragé, et ce prix me motive encore plus à réaliser ce projet qui sommeille dans le tiroir depuis plusieurs mois. Etant donné que le pays a besoin des élites pour son développement, Je serai ravie de rentrer travailler pour mon pays, car j’ai bénéficié durant toute ma scolarité secondaire et universitaire du soutien de l’État par le système des bourses. J’ai envoyé, depuis plusieurs mois, un dossier à l’enseignement supérieur, on verra si le pays a vraiment besoin de moi (rire). En attendant, je continue la recherche et l’enseignement ici où je suis déjà affiliée à un laboratoire».

Propos recueillis par MI/AGP

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