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RCA :  l’ex-président François Bozizé à la tête d’une rébellion

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L'ancien président centrafricain François Bozizé est désormais à la tête de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), la rébellion qui avait lancé mi-décembre une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra.  

Après que son parti politique ait maintes fois nié son implication avec les groupes rebelles armés, c’est officiel, l’ancien président de la République centrafricaine François Bozizé a pris la tête de la CPC, un regroupement de six groupes rebelles armés qui sèment la terreur en Centrafrique.
 
 L'ex-chef de l'État a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, le président centrafricain réélu en janvier et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Même si le concerné ne s’est pas encore prononcé sur la question, le porte-parole de la coalition des patriotes pour le changement, Serges Bozanga l’a indiqué ce dimanche 21 mars à l’Agence France Presse (AFP). En effet, selon le porte-parole de la CPC, François Bozizé a répondu favorablement à l’appel des six groupes armés membres de la CPC pour prendre la tête de cette coalition en tant que coordinateur général.

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra. Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui« , le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC.

Le jour de l'élection présidentielle, François Bozizé avait apporté son soutien à la CPC et appelé au boycott du scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion« .

Malgré des attaques répétées, jusqu'aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n'ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l'issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l'ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu le contrôle de nombreuses villes.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d'avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l'ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l'accusent d »avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

VEM (Source : AFP)

admin

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