Société & Culture

Procès Maganga Moussavou-Stive Romeo Makanga: Des patrons de presse privée en ligne mécontents 

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Le procès qui oppose le directeur de publication du journal en ligne Kongossanews, Stive Roméo Makanga, à l'ancien Vice-président gabonais, Pierre-Claver Maganga Moussavou, prévu ce jeudi 14 janvier 2021 au Tribunal de Libreville en correctionnel, suscite l'indignation des patrons de presse privée, réunis au sein du Cercle des patrons de la Presse privée en ligne (CPPPL).

Suite au procès prévu le 14 janvier 2021 au Tribunal de première  instance de Libreville de Maganga Moussavou, ancien Vice-président de la République, contre le directeur de publication de Kongossanews, le Cercle des patrons de la Presse privée en ligne (CPPPL) s'indigne contre le plaignant qui lui réclame 950 million de francs CFA au titre des dommages et intérêt et une condamnation exemplaire« , indique le communiqué du CPPPL qui a réagi ce mercredi, qualifiant cela de « dérive judiciaire » contre un journaliste. 

Plusieurs hautes personnalités de la République, notamment le ministre d'État, chargé de la Communication et de l'Économie numérique, Edgard Annicet Mboumbou Miyakou, et sa collègue de la Justice Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, ont été interpellés par cette association que dirige le président du CPPPL, Thierry Mebale Ekouaghe. 

Le CPPPL voit dans ce procès un « acharnement » du plaignant contre le journaliste Stive  Roméo Makanga à qui il exige une somme de 950 million de francs CFA au titre des dommages et intérêt suite à la publication d'un article intitulé  « Maganga Moussavou : chef de gang du Kevazingo« , une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive dans le pays il y a bientôt deux années. 

Il en appelle également au respect de la Déclaration Universelle des droits de l'homme qui date du 10 décembre 1948 et dont le Gabon est signataire de la charte à Genève. 

« Vu la Déclaration Universelle des droits de l'homme (DUDH) et le pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) qui protège le droit à la liberté d'expression dans leurs articles 19 respectifs, le journaliste a été dans les limites de l'exercice de ses fonctions« , indique le même communiqué.

En 2019, alors que Pierre-Claver Maganga Moussavou se trouvait aux affaires, le journaliste Stive Riméo Makanga écrivait un article dans son journal Kongossanews sur le scandale du Kevazingo qui avait éclaté, le désignant comme tête de fil de celui-ci. L'affaire a fait grand bruit dans le pays et même au-delà, surtout après la publication dans les réseaux  sociaux d'une conversation téléphonique entre l'homme d'État et le journaliste.

Willy Arnauld NGUIMBI 
 

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