Ogooué-Maritime

Port-Gentil : Le personnel de Soleo en grève 

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Les employés de la Société de Logistiques d'Exploitations de l'Ogooué (SOLEO) observent depuis mardi dernier une grève illimitée, à Port-Gentil, la capitale provinciale de l'Ogooué Maritime pour revendiquer la mise en place d'une vraie politique sociale et des plans de carrières.

Ce mouvement de grève a été déclenché suite à l'expiration du préavis de grève déposé par la centrale syndicale sur la table de la direction générale de Soleo le 09 février dernier, explique le délégué du personnel de cette entreprise, Armel Nzaou Maganga.

Les grévistes reprochent à leur employeur le manque d'augmentation de salaire. Car, d'après le président du Syndicat Gabonais des marins (SYGAMA), Madola, «depuis huit ans que la société existe, les salaires sont tels qu’ils ont été depuis que les employés travaillent. A cela s'ajoute, le manque de respect de la législation liée à la Marine marchande et relative au personnel naviguant. Quant à tout le personnel exécutant les tâches à l'atelier, il y a certains manquements liés à la convention collective», a-t-il expliqué. 

Ajoutant que leurs revendications ont été déposées sur la table de la direction en 2017. «Mais la direction en a fait fi. Aussi, en 2019 le dossier a été relancé, et cette direction a continué de faire la sourde oreille», a-t-il fait savoir.

Le président du SYGAMA explique que «suite à ce silence, le syndicat a déposé un préavis de grève qui a duré une semaine allant du 09 Février au 15 Février. Et telle que la loi le dispose, durant la phase de préavis de grève les deux parties doivent et peuvent trouver un compromis. Hors, à ce jour, la direction est restée renfermée sur elle-même et veut rester dans ce système d'exploitation des travailleurs».

La direction s’est saisie du dossier et a voulu organiser une réunion avec les employés, mais les syndicalistes ont catégoriquement refusé de prendre part à cette réunion qu'ils ont qualifiée de «fictive». «Nous ne pouvons pas accepter de prendre part à une réunion virtuelle qui n'aura jamais de procès-verbal dûment signé par les autorités», ont-ils lancé. Expliquant que «le conflit du travail, tel qu'il est prévu par le code du travail, obéit à une procédure bien définie. Et cette procédure voudrait que, si la direction veut négocier, elle doit saisir l'autorité compétente en vue d'une séance de travail tripartite qui sera sanctionnée par un procès-verbal».

Se rapprochant de la direction de cette entreprise, notre reporter a été victime d’une fin de non recevoir.

Patricia Mekui
 

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