Société & Culture

Plus de piquet de grève pour la MSTGV et les retraités

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La Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants a tenu une assemblée générale ce mardi 18 janvier 2022, à son siège de Libreville. Réunion au sortir de laquelle la confédération syndicale a opté pour la suspension de son piquet de grève prévu initialement se tenir le même jour à la primature, suite à une rencontre tenue la veille avec certains membres du gouvernement.

C’est au terme d’une rencontre « urgente » avec des membres du gouvernement que les partenaires sociaux membres de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV) et l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) ont décidé de suspendre le piquet de grève qu’il prévoyait tenir au siège de la Primature ce mardi 18 janvier 2022.

« Il se trouve que hier (la veille lundi ndlr) nous avons reçu les appels d’urgence du gouvernement et nous avons eu une séance de travail avec les membres du gouvernement, notamment avec les ministres de la Défense, du Budget et de la Fonction publique, accompagnés chacun de ses collaborateurs. L’objet était l’examen des points que nous avons présenté lors de notre dépôt de notre cahier de revendications« , a expliqué le président du MSTGV, Pierre Mintsa. Un cahier de charge contenant comme revendication l’autonomisation de la CPPF, le paiement des pensions au nouveau système de rémunération, la revalorisation des pensions retraites, la poursuite du paiement des rappels, des dommages et intérêts, et la signature du texte relatif au paiement des IRS.

Au terme de ces échanges, le gouvernement a décidé de s’acquérir le modèle de la Côte d’Ivoire pour l’autonomisation de la CPPF pour pouvoir palier aux multiples revendications des partenaires sociaux, a indiqué le responsable syndical. Un déplacement de cinq jours sera effectué dans ce sens. « Après une étude actuarielle, le rapport étant déjà remis au gouvernement et il est question aujourd’hui pour nous de prendre une décision. Le gouvernement nous propose d’effectuer un voyage d’étude en Côte d’Ivoire pour qu’on décide enfin de l’autonomisation de la CPPF parce que quoi qu’on puisse dire, des trois Caisses contributives que nous avons au Gabon, seule la CPPF n’est pas autonome. Cela veut dire que l’argent qui est prélevé chaque fin du mois, qui doit servir au financement immédiat des pensions des retraités n’est pas disponible, car il est gardé par le Trésor public. Pour permettre aux retraités de rapidement rentrer dans leur droit, il est important pour nous d’aller nous acquérir de ce qui s’est passé au niveau de la Côte d’Ivoire, la Caisse de ce pays engrange aujourd’hui plus de mille milliard de réserve, contrairement à la nôtre qui n’a même pas 1 franc pour pallier aux difficultés auxquelles sont confrontées nos retraités civils, militaires vaillants qui ont servi loyalement leur pays et qui sont maltraités », a par ailleurs ajouté le président de MSTGV.

Tout en déplorant les méthodes d’intimidation auxquelles ils font face, Pierre Mintsa affirme avec autorité qu’il ne se laisseront pas faire tant qu’ils n’obtiendront pas gain de cause. « On ne peut pas appeler le chien avec un bâton à la main, dès l’entame des travaux, un des camarades a été expulsé de la salle sous les menaces du ministre de la Défense, notamment le vice-président de MSTGV. Mais heureusement que la sérénité a regagné la salle et monsieur le ministre a présenté ses excuses afin d’ouvrir les discussions. Mais qu’à cela ne tienne, nous ne faisons pas demi-tour, nous reculons pour mieux sauter. Si les retraités ne sont pas satisfaits, nous seront toujours sur le terrain », a-t-il conclu.

JD METOCKO-BAMBA

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