Économie

Pizolub : l’avenir en pointillés

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La réunion prévue ce jeudi 13 août entre les actionnaires et la direction générale de Pizolub, autour du ministre du pétrole, du gaz, des hydrocarbures et des mines, Vincent de Paul Massassa, devrait fixer un nouveau cap pour ce fleuron de l’industrie pétrolière gabonaise qui croule sous le poids de ses dettes.

Les actionnaires et la direction de la Société Pizo de formulation de lubrifiant (Pizolub SA) se retrouve ce jeudi autour du ministre du pétrole pour trouver des solutions à la relance de l’entreprise menacée de faillite.

Cette réunion se tient au lendemain la trêve obtenue par la direction générale de Pizolub face aux employés  qui avaient déposé le 5 août un préavis de grève, courant jusqu’au 11 août, via l’Organisation national des employés du secteur pétrole (ONEP).

Un accord a été trouvé avec la direction générale de cette entreprise, représentée par Guy Christian Mavioga qui s’est engagé à donner des réponses aux points inscrits dans le protocole de revendication des employés de Pizolub.

Les agents de Pizolub réclament entre autres : le paiement des salaires des mois de mai et juin 2020, le   rétablissement de l'assurance maladie, le respect strict des dispositions des articles 187 et 188 du Code du Travail, la mise à disposition des travailleurs des fiches de poste et le règlement des cotisations sociales (CNSS et CNAMGS) des employés de Pizolub.

Pour régler ses problèmes et relancer la machine de production, Guy Christian Mavioga réclame à l’Etat et autres actionnaires 2 100 839 896 de francs CFA, dont 1 550 839 896 de francs CFA affectés à l’achat des intrants et 330 000 000 de francs CFA pour les salaires impayés, le reste comptant pour la garantie de deux mois de salaire après la reprise.  

Détenu à 52,83% par l’Etat gabonais, 28,15% par Vivo Energy Gabon, 10,28% par Total Gabon, représenté par Total Marketing et à 8,72% par Ola Energy Gabon, Pizolub traine des déficits depuis près de 10 ans.

L’entreprise qui croule sous le poids d’une dette de 9 milliards d’impayés depuis 2015, voit régulièrement ses comptes saisis. C’est le cas actuellement avec Orabank.

Dans un contexte national et international marqué par la crise économique, qui découle de la crise sanitaire, l’Etat gabonais et les actionnaires sont contraints au pragmatisme, au risque de voir Pizolub qui incarne une belle promesse, sombre définitivement.

C’est donc une réunion de sauvetage vers laquelle les 160 employés de l’entreprise, basé à Port-Gentil, ont le regard tourné.

Louis-Philippe MBADINGA
 

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