Société & Culture

Pénurie des taxis à Libreville: la galère continue !

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La pénurie des taxis observée depuis le lundi 10 août écoulé persiste dans la capitale gabonaise, au grand dam des usagers des transports en commun parfois contraints à la marche. Une situation qui intervient à l’approche des festivités marquant le 60ème anniversaire de l’Indépendance du pays.

Selon nos informations, c'est l’opération de recouvrement de taxes municipales et bien d'autres redevances annuelles auprès des transports en commun pour le compte de l’année 2020 qui serait à l'origine de cette rareté des taxis.

Depuis lors, les attroupements sont visibles sur les abords des routes, parfois au mépris des mesures barrières liées à la lutte contre le Covid-19. Que ce soit dans les quartiers appelés les PK, Nzeng-Ayong, Charbonnages, IAI et le centre-ville, le constat est le même.

Dans ces différentes artères, l’attente d'un taxi peut se faire pendant plusieurs heures. Au cas échéant, l'usager qui souhaite vaquer à ses occupations n'a d'autres choix que de se résigner à se lancer à la marche sans toutefois perdre l'espoir de trouver un moyen de transport en commun ou privé en chemin.

Libreville ressemble à une ville morte avec cette timidité de la circulation sur les artères de la capitale gabonaise. Profitant de cette situation casse tête chinois, certains taximen augmentent les tarifs sur les trajets.

«C'est la population qui souffre. La distance où on payait 100 francs c'est maintenant 200 francs CFA. Et là où on payait 200 c'est maintenant 500f CFA», a fait savoir un taximan, avant d'ajouter que tout ce qui se fait c'est le peuple qui en souffre comme pour dire que l'arraisonnement des taxis par l'hôtel de ville, pour contraindre les chauffeurs à s'acquitter de leurs redevances annuelles, serait mal venu dans un contexte de crise sanitaire mondiale.

«Je suis là depuis plus d'une heure, mais il n’y a pas de taxis. J'avais un rendez-vous à 11 heures, mais là l'heure est passée. Je suis obligée de l’annuler. On m’a dit que c'est la mairie qui est sortie», s'est lamenté une jeune femme rencontrée aux Charbonnages.

Pendant que les chauffeurs de taxis se rendent chaque matin à la mairie pour remplir les formalités et débourser au moins 400 mille francs pour régulariser la situation, les «clandos» ainsi que les rares taxis en circulation, se la coulent douce. Comme dit l'adage, «le malheur des uns faisant le bonheur des autres». 

Cette opération de recouvrement des taxes municipales et bien d’autres redevances annuelles par l’hôtel de ville ferait l’objet de mauvaise interprétation chez beaucoup de taximen qui dénoncent l’augmentation des taxes, alors que la crise sanitaire mondiale a fait chuter les recettes à cause des mesures de restrictions sur le nombre des passagers dans leurs moyens de transport. 

Aussi, peut-on bien se poser la question de savoir pourquoi doivent-ils attendre qu’il y ait une épreuve de force de la mairie pour se conformer aux règles? C’est l’une des questions qui taraudent les esprits face à cette galère qui vient compliquer les conditions d’existence des Librevillois.

Willy Arnauld NGUIMBI

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