Paris et Alger veulent renforcer leur partenariat renouvelé

LIBREVILLE, 11 octobre (AGP)- La première ministre française, Elisabeth Borne séjourne depuis dimanche à Alger en Algérie, pour une visite officielle de deux jours dont l’objectif est de poursuivre le renforcement de la coopération entre son pays et l’Algérie. Un axe renouvelé depuis moins de deux mois avec la visite d’Emmanuel Macron en Algérie.

Moins de deux mois après le président Emmanuel Macron, la Première ministre française est en Algérie depuis dimanche, pour son premier voyage à l’international. Une visite officielle de deux jours qu’Elisabeth Borne effectue accompagnée d’une quinzaine de ministres français, pour poursuivre le renforcement de l’assainissement des relations entre les deux pays, après des mois de tensions diplomatiques.

Cette visite est « une étape pour bâtir des coopérations plus denses encore entre la France et l’Algérie », selon la cheffe du gouvernement français, citée par RFI. Accueillie par son homologue algérien, Aimene Benabderrahmane, Elisabeth Berne a entamé sa visite par des actes mémoriels tels que le dépôt d’une gerbe au monument des martyrs d’Alger, qui rend hommage aux combattants algériens morts pendant la guerre d’indépendance, puis au cimetière européen.

Présidée conjointement avec son homologue algérien, une réunion du comité intergouvernemental de haut niveau s’est tenue à Alger, la première depuis 2017. Une douzaine de textes qui concernent les domaines de l’industrie, du tourisme, de l’artisanat, l’agriculture, la création des start-ups et des projets culturels ont été signés.

Pas d’accord cependant sur des sujets de tension entre les deux pays comme celui d’un assouplissement des visas. La France attend toujours que l’Algérie accélère sur le retour de ses ressortissants expulsés. Mais la Première ministre française l’assure : le dialogue va continuer entre les deux pays. «Ces échanges progressent. Je suis très confiante sur le fait qu’ils pourront déboucher rapidement» a –t-elle déclaré à RFI.

Pas d’annonce sur une augmentation des livraisons en France, un autre sujet sur la table de discussions entre les deux parties. «Même s’il n’y a pas eu d’accord signé, ça ne veut pas dire que nous n’avons pas discuté des sujets qui étaient liés et qu’il n’y a pas eu de négociation. Il y aura d’autres visites à venir », a poliment répondu la Première ministre française, citée par la même source médiatique.

Par ailleurs, sur le dossier de mémoire, Elisabeth Borne a affirmé que la composition de la commission d’historiens censés travailler sur la colonisation et la guerre d’Algérie devrait être bientôt connue, rapporte RFI.

En guise de rappel, cette visite rentre dans le cadre d’une « une nouvelle dynamique et un cycle durable qui profitera à nos deux peuples et à leur jeunesses », a déclaré la Première ministre française. Ajoutant que cette rencontre intergouvernementale est surtout un pas de plus vers le réchauffement des relations bilatérales très politiques, timides mais positives, censées acter la fin de la brouille entre Paris et Alger.

AL/DT/VEM/FE (Source : RFI)