Woleu-Ntem

Oyem : Le DAP exhorte les parents à envoyer leurs enfants à l’école

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A l'occasion de la rentrée scolaire 2020-2021, le Directeur d'académie provincial du Woleu-Ntem (Nord), Jean Paulin Ngui Allogo a accordé le 16 novembre dernier, un entretien au bureau principal de l'AGP, dans lequel il fait le point des dispositions prises par le ministère de tutelle pour cette année scolaire, avant d’exhorter les parents d’élèves à envoyer leurs enfants à l’école.

Agence Gabonaise de Presse: Monsieur le Directeur d’académie provinciale, la rentrée scolaire pour cette nouvelle année est désormais effective dans votre bassin pédagogique. Pouvez-vous nous faire, ici, le point sur celle-ci ?

Jean Paulin Ngui Allogo : «Oui, très certainement, mais avant de répondre à votre question, permettez-moi de remercier l'Agence gabonaise de presse pour l'effort que vous faites de venir recueillir l'information vraie et vérifiée à la source. Les parents d'élèves ont en effet besoin d'une information fiable. Ceci dit et pour revenir à votre question, il faut noter que la présente rentrée scolaire a été échelonnée, en raison de son contexte très particulier, Covid-19 oblige. Ainsi, le 09 novembre 2020, ce sont les élèves du primaire qui ont ouvert le bal et ce lundi 16 novembre le tour est revenu à leurs aînés de l'enseignement secondaire, mais uniquement ceux du 1er cycle. C'est-à-dire de la sixième en troisième conformément au calendrier promulgué par la tutelle. Dans quelques jours, progressivement, les enseignements vont aussi commencer au second cycle de l'enseignement secondaire. Comme vous savez, nous sommes dans la situation d'état d'urgence sanitaire, je tiens particulièrement, à cet effet, à rassurer les uns et les autres que toutes les dispositions ont été prises ici dans la province du Woleu-Ntem, en conformité avec les directives de la tutelle, afin que la rentrée scolaire soit la plus sécurisée possible. Il est vrai que nous attendons encore les équipements de Libreville, nous nous sommes néanmoins préparés sur place».

De quels équipements parlez-vous ?

«A l'occasion de la présente rentrée scolaire, le ministère a mis à la disposition de tous les établissements scolaires du Gabon des cubitainers, des bidons d'eau de javel, des masques pour les élèves et du savon, afin que les enfants aient la possibilité de se laver régulièrement les mains. Ces équipements ont déjà été livrés à Libreville. Nous attendons qu'ils nous soient acheminés à l'intérieur du pays. Toutefois, en attendant cette dotation, il a été demandé à chaque chef d'établissement d'assurer le minimum sécuritaire depuis la rentrée administrative par l'assainissement des lieux et la mise en place d'un dispositif qui permette aux élèves et aux enseignants de se laver régulièrement les mains à l'eau coulante, avec du savon. Nous nous félicitons à cet effet de l'appui du service provincial d'hygiène et d'assainissement public pour son opération, encore en cours, de désinfection de tous les établissements scolaires de notre bassin pédagogique, sans exception aucune».

De quelle manière avez-vous procédé afin de respecter la limitation de 60 élèves par classe décidée par le gouvernement ?

«Tout cela est sous contrôle, je puis l'assurer. Nous avons reçu des instructions de la tutelle et nous les mettons en pratique afin de protéger nos enfants. Nous n'allons pas limiter le nombre d'enfants par classe comme cela s'entend. A contrario, nous allons scinder les effectifs d'une classe par deux, voire trois groupes qui feront successivement cours dans la même journée. Le but recherché ici est d'avoir au maximum 60 élèves par classe, pour chaque groupe. Évidemment, cela implique une refonte des emplois du temps, afin de respecter la ration groupe/nombre d'élèves».

L'année scolaire écoulée, certains établissements secondaires de la province étaient confrontés au problème du manque d'enseignants?

«Cette situation a été portée à l'attention de la tutelle, sur la base des demandes des établissements en direction de la délégation d'académie provinciale. Il importe cependant de souligner ici que, de façon générale, certaines disciplines, telles les mathématiques connaissent un déficit d'enseignants et en plus de cela, il a été observé que chaque année les enseignants qui servent en province s'organisent, on ne sait pas trop de quelle manière, afin d'être affectés à Libreville. Ce qui fait qu'à chaque rentrée scolaire, nous nous retrouvons avec davantage de difficultés sur ce plan, que lorsque nous partons en vacances. Nous avons le cas cette année des enseignants de maths du lycée public François Assoghe Eyene de Minvoul qui ont réussi le tour de passe-passe de se faire affecter à Libreville. Néanmoins, nous nous sommes organisés avec le personnel mis à notre disposition par la direction centrale des ressources humaines du ministère de l’Education nationale et avons privilégié cette année les établissements où le déficit d'enseignants se fait le plus sentir. C'est le cas du lycée protestant d'Ebomane à Minvoul et du lycée public de Medouneu. Précisons à toute fin utile que les enseignants rechignent à y être affectés en raison particulièrement du mauvais état des routes dans ces zones».

Depuis quelques années, bon nombre d'écoles primaires, une cinquantaine, dans la province sont fermées. Quelle est leur situation cette année scolaire ?

«Oui, c'est vrai que nous avons des écoles primaires qui sont fermées dans la province du Woleu-Ntem. Cependant elles ne le sont pas toutes pour les mêmes raisons. Certaines le sont en raison de l'exode rurale, d'autres parce que l'école est tombée en ruine et il faut attendre la construction d'une nouvelle école. Vous voyez les causes peuvent être diverses. Pour cette année scolaire, nous allons rouvrir une dizaine de ces écoles, principalement dans le département du Woleu. Nous y avons déjà affecté des enseignants pour la présente rentrée des classes».

Nous arrivons au terme de notre entretien, avez-vous un mot pour la conclusion ?

«Oui, je voudrais profiter de la tribune que vous m'offrez afin de lancer un appel en direction des parents d'élèves, car il nous revient que certains hésitent encore à envoyer leur enfants à l'école, préférant les garder à la maison, en raison de la situation sanitaire qui prévaut dans notre pays. Que les parents se rassurent, l'Etat a pris toutes les dispositions requises afin d'assurer une protection optimale à nos enfants dans les établissements scolaires, tel que je l'ai mentionné plus haut. De notre côté, nous devons, en notre qualité de parents, sensibiliser nos enfants sur les mesures barrières à respecter. Je vous remercie».

Propos recueillis par Ernest Mvie Mendame
 

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