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Nigeria : le réseau social Twitter à nouveau autorisé dans le pays

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Le gouvernement nigérian a annoncé le mercredi 12 janvier la levée de la suspension frappant Twitter. Les autorités d’Abuja avaient accusé le réseau social d’avoir une « mission suspecte » contre le gouvernement du pays, et de tolérer sur sa plateforme les messages du chef d’un groupe séparatiste incitant à la violence dans le sud-est du pays.

« Le président Muhammadu Buhari a approuvé la levée de la suspension de Twitter au Nigeria à partir de minuit aujourd’hui« , a annoncé le directeur de l’Agence nationale de développement des technologies de l’information, Kashifu Inuwa Abdullahi. Cette nouvelle devrait enchanter plusieurs millions de Nigérians, qui depuis sept mois étaient privés de l’utilisation de cette plateforme sociale interactive.

Les autorités nigérianes ont révélé qu’après plusieurs mois de négociations, Twitter a accédé à « toutes les conditions fixées par le gouvernement fédéral », notamment en matière de taxation et de gestion des contenus ne respectant pas les lois du Nigeria.

En juin 2021, le gouvernement fédéral avait interdit pour « une durée indéterminée » l’utilisation  de ce réseau social, qui selon eux tolérait les propos du chef d’un groupe séparatiste pouvant inciter à la violence dans le sud-est du Nigeria. Cette suspension était intervenue deux jours après la suppression par Twitter d’un message du président Muhammadu Buhari, qui avait menacé de « traiter avec un langage qu’ils comprennent » les responsables des violences dans la partie du pays citée précédemment.

Ces dernières années, la plateforme a joué un rôle important dans le débat public, avec des hashtags qui ont eu un grand écho, comme #bringbackourgirls («ramenez nos filles»), devenu viral lors de l’enlèvement de 276 écolières par le groupe djihadiste Boko Haram en 2014, ou #endSARS, qui a donné en 2020 son nom au vaste mouvement contre les brutalités policières et contre le pouvoir.

Rappelons que l’ONG Amnesty International avait appelé les autorités d’Abuja  à « annuler immédiatement la suspension illégale et les autres projets visant à bâillonner les médias, à réprimer l’espace civique et à porter atteinte aux droits humains des Nigérians. Une action  clairement incohérente et incompatible avec les obligations internationales du Nigeria, notamment en vertu de la Charte africaine des droits de l’homme« , avait estimé l’organisation non gouvernementale..

DT

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