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Mutinerie au Burkina Faso : le président appelle les populations au calme

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Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris la tête d'une transition après le coup d'Etat qui a renversé le gouvernement civil de Roch Marc Christian Kaboré serait en sécurité.

LIBREVILLE, 30 septembre (AGP)- À Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, des tirs ont été entendus ce vendredi 30 septembre dans la matinée, notamment dans le camp militaire de Baba Sy et dans les environs du palais présidentiel de Kossyam. Mutinerie ou coup d’état, la situation demeure confuse, mais le site officiel de la présidence du Burkina Faso relaie un message du président Damiba, qui évoque un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales et appelle les populations au calme.

La tension monte à Ouagadougou. Plusieurs sources médiatiques ont fait état de « tirs à l’arme lourde » dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 septembre, à l’intérieur du camp militaire Baba Sy, situé dans le sud de la capitale du Burkina Faso, à proximité de Kosyam, le palais présidentiel, occupé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis le coup d’Etat du 23 janvier 2022.

Ces mêmes sources révèlent que ce matin, l’accès au palais était bloqué par « des militaires lourdement armés ». D’autres axes stratégiques, tels que le rond-point des Nations-Unies menant à la Primature et situé au centre-ville, étaient aussi verrouillés. Le signal de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) a quant à lui cessé d’émettre et l’accès à ses locaux a été bloqué par des militaires.

Les soldats déployés à Ouagadougou ce vendredi 30 septembre 2022. Photo: AFP.

L’ambassade de France, l’Union européenne et d’autres pays, tels que la Belgique, ont donné instruction à leur personnel de rester chez eux.

Sur le site officiel de la présidence du Burkina Faso, le président, chef suprême des armées nationales, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba évoque « un mouvement d’humeur de certains éléments des formes armées nationales » non sans inviter « les populations à observer la plus grande prudence et de rester calme face à certaines informations qui circulent dans les réseaux sociaux ».

Et d’ajouter : « des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité. L’ennemi qui attaque notre pays ne souhaite que la division entre Burkinabè pour accomplir son action de déstabilisation. Restons sereins pour le triomphe de la paix et de la sécurité.

Depuis l’attaque d’un convoi de ravitaillement escorté par l’armée lundi 26 septembre à Gaskindé, dans le Nord, au cours duquel au moins 11 militaires ont été tués et une cinquantaine de civils ont disparu, les rumeurs de bruit de bottes ont monté.

Depuis 2015, les groupes djihadistes affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) ne cessent d’étendre leur emprise sur le Burkina Faso. Leurs attaques contre des cibles, tant militaires que civiles, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.

VEM/FE-AGP (Sources: le monde.fr, RFI, bbc Afrique)

Valerie EZEME MBO

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