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Moyen Ogooué : le fleuve Ogooué met en mal les populations riveraines

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Les poteaux du pont d'Adouma visiblement noyés

Lambaréné, 9 nov. (AGP)-Depuis quelques jours, la montée fulgurante des eaux sur le majestueux fleuve Ogooué, met en mal la vie des populations vivant aux abords de ce cours d’eau, a constaté mercredi notre correspondant local.

Les pluies qui s’abattent presque tous les jours sur la ville du  »grand blanc » et ses environs et même au-delà, contraignent, en effet, le fleuve Ogooué à sortir de son lit. Cette montée vertigineuse des eaux fait d’ailleurs craindre le pire aux familles ayant choisi de vivre aux abords de ce fleuve.

Un état de fait qui a poussé certaines autorités politiques et notamment le secrétaire national chargé de l’animation politique du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir) dans la province  du Moyen-Ogooué, Roger Ekomi-Ndong à tirer la sonnette d’alarme. L’objectif est de prévenir de tout danger avenir. Le hiérarque du PDG   a visité les quartiers Dakar, Saoty, Saint François-Xavier, Adouma et Lalala dans le premier arrondissement impactés par la montée des eaux.

S’ajoutent à ceux-là, les quartiers du deuxième arrondissement et notamment, Agnundzuma, Envouang, Carrière, Atsié, Petit Paris 3 et bien d’autres, où, les eaux se sont invitées dans les domiciles et rues de la ville de Lambaréné comme par le passé.

Le constat est patent, celui de l’eau qui s’est invitée dans une maison

La situation est suffisamment préoccupante, les rues et quartiers sont transformés en tapis d’eau. Pour accéder à leurs domiciles, certains habitants sont obligés de retrousser leurs pantalons ou leurs robes, chaussures en mains.   La pirogue devient par endroit le moyen de transport par excellence.

Certains établissements scolaires tels que Magnang, dans le 2ème arrondissement de Lambaréné, pourrait payer le prix fort en fermant carrément les portes, pour éviter tous dangers aux tous petits enfants qui fréquentent cette école.

Les populations sinistrées, appellent déjà à l’aide de la communauté nationale, pour un soutien humanitaire et déplorent en même temps l’apathie des décideurs qui, depuis des décennies, n’apportent pas des solutions adaptées à ce phénomène naturel, qui n’est ni le premier encore moins le dernier dans la ville et ses environs.

Comme si cela ne suffisait pas, le tonnerre assourdissant, ponctué par une extrême violence qui s’est abattu sur la ville, le lundi 7 novembre dernier, a fait de nombreux dégâts dans les ménages. Les occupants déplorent des pertes sèches en matériel électroménagers, des compteurs d’électricité ainsi que des objets engloutis par la furie des eaux dans leurs demeures.

L’Ogooué, principal fleuve du Gabon dans le quel se jettent 11 des plus grandes rivières du pays, traverse le territoire du sud-est à l’ouest en traversant Franceville, Lastoursville, Boué, Ndjolé, Lambaréné avant de se jeter à la mer à Port-Gentil.

Le débit du fleuve a été observé pendant 46 ans (1930-1975) à Lambaréné, située à 134 km de son débouché dans l’océan. Ici, le débit annuel moyen observé sur cette période a été de 4 689 m3/s pour une surface prise en compte de 207 065 km2, soit plus de 92 % du bassin versant du fleuve. La lame d’eau écoulée dans le bassin atteint ainsi 714 mm/an, ce qui peut être considéré comme très élevé. C’est dire que la montée des eaux actuelle est extraordinaire alors la petite saison sèche (décembre-février) n’interviendrait que dans un mois.

ABB/TLAM/CSAM/CEM/LPM

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