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Mort de Colin Powell : qui était l’ancien secrétaire d’Etat américain ?

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Ancien chef d’état-major des armées américaines, il avait dirigé l’opération « Tempête du désert » en 1991 en Irak. En 2003, il a vu sa réputation être écornée à la suite de son discours à l’ONU pour défendre la détention d’armes chimiques par le régime de Saddam Hussein et justifier la seconde guerre du Golfe. Il est décédé ce lundi 18 octobre, à l’âge de 84 ans, des suites de complications liées au Covid-19.

L’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell est mort le 18 octobre, à l’âge de 84 ans, à l’hôpital militaire Walter Reed, à Bethesda (Maryland), des suites de complications du Covid-19. Sa famille a précisé qu’il avait été vacciné, mais qu’il était atteint d’un myélome multiple. Soit une forme de cancer du sang qui avait affaibli son système immunitaire.

Il est considéré comme le premier Afro-américain à avoir accédé aux postes de conseiller à la sécurité nationale entre 1987 et 1989, sous la présidence de Ronald Reagan, de chef d’état-major des armées (1989-1993), sous George Bush père et Bill Clinton, et de chef de la diplomatie américaine (2001-2005), poste qu’il a occupé pendant le premier mandat de George W. Bush durant la période de tensions internationales sur l’Irak.

Il avait commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, puis au Vietnam à deux reprises. Il avait été chargé d’enquêter sur le massacre de My Lai, considéré comme l’un des épisodes les plus noirs de l’histoire de l’armée américaine. Le ton de son rapport avait été critiqué, certains considérant qu’il rejetait toute faute imputable aux militaires.

Rendu populaire grâce à sa gestion de la première guerre du Golfe contre l’Irak en 1991, il avait été vu comme un candidat crédible pour devenir le premier président américain noir, mais ne s’était finalement pas présenté.

Colin Powell avait donné son nom à une doctrine, officieuse, selon laquelle si les États-Unis doivent intervenir dans un conflit étranger, ils doivent déployer une force puissante avec des objectifs politiques clairs.

Il fera aussi figure de pionnier de l’intégration raciale dans une armée où il connaîtra la ségrégation lors des entraînements dans le sud du pays, comme il le rappellera des années plus tard à la presse, lorsque George Bush fils l’appelle dans son cabinet après l’élection présidentielle de novembre 2000.

Né le 5 avril 1937 à Harlem (New York) dans une famille modeste d’émigrés jamaïcains, Colin Powell grandit dans le Bronx au nord de New-York. Son père est magasinier, sa mère couturière.

Après le lycée, il s’inscrit au City College de New-York, grâce à une bourse militaire. Il sort diplômé en géologie et rejoint l’armée de terre, à 21 ans. Il y restera plus de 35 ans, jusqu’en 1993 et fera montre d’une discipline exemplaire.

Ses opinions faisaient de lui un Républicain pas comme les autres. Depuis 2008, il avait d’ailleurs soutenu des candidats démocrates à la présidence : Barack Obama, Hillary Clinton et Joe Biden. Il avait épousé sa femme Alma en 1962, et eu trois enfants : Michael, Linda et Annemarie.

Valerie EZEME MBO

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