Haut-OgoouéActualité

Des pistes pour la relance économique de la ville de Bakoumba

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Les participants au Forum RSE-Comilog à la fin des travaux.

Le Forum RSE-Comilog placé sous le thème «la RSE de Comilog dans la nouvelle trajectoire du développement de Moanda, Mounana, Bakoumba et cantons», et dont les travaux ont débuté le jeudi 08 juillet écoulé, à Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué (Sud-est), a permis à la localité du chef-lieu du département de la Lékoko, au terme de la rencontre, de disposer d’un Plan de Développement Local (PDL), canevas essentiel pour orienter et booster le déploiement de plusieurs actions en faveur de cette localité.

«Ma localité, mon avenir, je m’engage». Le Forum RSE-Comilog, qui a donné lieu à la validation du Plan de Développement de Bakoumba, a vu la présence de plusieurs personnalités, hommes politiques et experts, entrepreneurs, natifs de la localité de Bakoumba, qui ont enrichi la qualité des échanges. Des présentations qui se sont succédé, et ont permis de mesurer les outils de développement à portée de main ou qui nécessitent un engagement des différentes parties prenantes, ou encore, les failles du système actuel. Des questions, qui illustrent la volonté de plus d’un de passer à une étape supérieure pour le développement de la localité de Bakoumba, ont jalonné les différents échanges.

Cet atelier de validation du Plan de développement local (PDL) de Bakoumba vient aider le département de la Lékoko et la Commune de Bakoumba à mieux orienter leurs trajectoires de développement, grâce à la politique RSE de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), qui a pris l’initiative de financer l’élaboration de ce plan, qui cadre parfaitement avec les recommandations de l’Etat en matière de décentralisation, mais aussi de l’affectation des Fonds d’Initiative Départementale (FID).

«Nous sommes dans le cadre du forum de la RSE de Comilog qui a mis un accent important sur l’appui à l’orientation du développement du département de Lékoko et de la ville de Bakoumba. Il a donc été question, dans cette orientation du développement, de mettre d’abord en place le plan de développement local, c’est ce que nous avons fait il y a quelques mois, et que nous sommes venus restituer pour validation auprès des populations», a résumé le docteur Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, économiste du développement, qui a fait une présentation sur le PDL de Bakoumba et du département de Lékoko.

Selon lui, ce plan de développement propose une solution en trois axes. Le premier axe consiste à diversifier l’économie, en faisant en sorte que la mine ne devienne pas seulement les sources de production de la richesse et de la croissance au niveau national, mais de mettre un accent sur l’agriculture, la pêche, l’élevage, les transports, et la transformation.

Le deuxième axe porte sur les infrastructures à caractère structurants. «On peut avoir des entreprises agricoles, on peut tout avoir, s’il n’y a pas de route pour circuler on risque de ne rien produire, si la liberté de circulation des biens et des personnes n’est pas garantie, on ne peut pas créer une dynamique commerciale, une dynamique économique efficace. On a mis une priorité sur les routes, on a mis une priorité sur les ponts, sur le désenclavement des villages, des quartiers de Bakoumba», a-t-il expliqué.

Le troisième axe, a-t-il ajouté, porte sur le renforcement des services sociaux de base, notamment l’éducation, la santé, la culture et tout ce qui concerne l’environnement et l’habitat. D’après ses explications, il est également question de doter Bakoumba de tout ce qu’il faut en matière éducatif, et surtout de pouvoir avoir un cycle qui va jusqu’en terminal, en vue de freiner l’exode rural précoce. C’est aussi de pouvoir donner la possibilité aux jeunes filles mères de disposer de garderies

Le maire de la commune de Bakoumba, Jonas Limete, n’a pas manqué d’exprimer ses remerciements à l’endroit de la Comilog et réitéré les attentes des fils et filles de cette localité.

«Je remercie l’implication et la contribution de la Comilog pour trouver des solutions pour le développement du département de la Lékoko. Après la fermeture du téléphérique, la Comilog nous a laissés Sodepal en place qui vit encore, mais qui ne peut pas tout faire», a indiqué le maire de la commune, qui attend que des efforts soient faits pour la réhabilitation de la route Moanda-Bakoumba, en allant jusqu’à la frontière avec le Congo, mais aussi que l’épineux problème de coupure d’eau soit résolu. Des efforts doivent également être menés, a-t-il rappelé, pour la réhabilitation de l’hôpital qui ne dispose pas de plateau technique, avec toutes les difficultés que connait le service maternité. De même, a-t-il dit, le besoin d’ériger le CES en lycée est plus qu’urgent, au regard des enfants qui sont forcés de quitter leurs parents pour poursuivre le second cycle à Moanda ou Franceville, le plus souvent dans des conditions difficiles.

«Il n’y a que les coopératives agricoles qui peuvent créer des emplois, et ça naturellement, les jeunes sont prêts à s’intéresser aux métiers de la terre, comme ils sont au chômage, la Comilog ne peut plus embaucher, mais au moins, avec la mise en place de ces coopératives agricoles, et voire même la pisciculture, ces coopératives pourraient créer des emplois aux jeunes, au moins ils trouveraient leur compte la dedans», a renchéri le maire de la commune de Bakoumba, au sujet des opportunités qui s’ouvrent à cette localité.

Lors de la clôture des travaux, pour le compte de Bakoumba, André Massard, en lieu et place de l’Administrateur directeur général de la Comilog empêché, a tenu a souligné que la démarche de la Comilog s’inscrit dans la création d’un écosystème favorable au développement de cette localité, l’accompagnement à travers sa politique RSE. «Il ne s’agit pas de nous substituer à l’Etat», mais de proposer des pistes de réflexions pour le déploiement de cette localité.

Nancy Tali Ibinda

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