Société & Culture

Mesures anti-Covid-19: de nombreux Gabonais disent non via les bruits des casseroles

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Les casseroles de la contestation sont un phénomène lancé par les internautes du 17 au 24 février prochain, pour dire non aux nouvelles mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, à l’instar du couvre-feu ramené à 18h. 

Le phénomène est devenu viral sur les réseaux sociaux dès son lancement hier mercredi 17 février. Les internautes se sont donnés rendez-vous chaque 20h, jusqu’au 24 février pour manifester pacifiquement leur mécontentement envers les nouvelles mesures gouvernementales contre la Covid-19. Le mouvement que l’on pourrait qualifier de «Révolte des casseroles» se résume à taper sur sa casserole durant 5 minutes. 

Il est question pour les manifestants de se faire entendre. Selon ces derniers, le bruit assourdissant des casseroles est une forme de «révolte pacifique», en vue de dire «NON» aux nouvelles restrictions édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, à l’instar du couvre-feu ramené à 18h. Ces mesures «suicidaires», toujours selon eux, représentent un frein à leurs libertés individuelles. A en voir les vidéos partagées sur les réseaux sociaux, le ras-le-bol des populations gabonaises s’est fortement manifesté par ce mouvement citoyen qui pourrait prendre plus d’ampleur dans les jours qui viennent.

Certaines personnalités politiques et artistiques se sont prêtées au jeu. On peut citer entre autres, les artistes Créol et Shan’l, qui ont soutenu ce mouvement à travers des postes sur leurs comptes Facebook officiels.

Ce mouvement citoyen réussira-t-il à infléchir le gouvernement sur certaines mesures jugées de trop? Beaucoup espèrent en tout cas recouvrer, par cette voie, plus de liberté de circuler, ou de vaquer à des occupations qui participent à leur survie. C’est le cas de cet internaute qui déplore une batterie de mesures gouvernementales en déphase avec la réalité. «Je suis commerçant, je suis débrouillard, je suis Gabonais et je dis non à la fermeture des commerces. Je dis non aux mesures suicidaires prises par le Gouvernement sans le consentement même des populations et encore moins sans aucune étude menée au préalable», s’est-il-indigné.

Et une autre d’ajouter, au sortir de l’acte 1, hier mercredi : «Aujourd’hui, pour une première, je suis fière du peuple gabonais. Je le respecte car j'ai vu la motivation et la détermination de tout un chacun. Je vous aime, et le combat continue. Demain faites encore plus de bruit, j'ai confiance».

Marielle Ilambouandzi

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