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Makokou : Vers la création d’un musée ichtyologique

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Quelques échantillons collectionnés.

Un musée ichtyologique, en vue de la mise en valeur des différentes espèces des poissons des cours d’eau de la province de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), sera bientôt créé à Makokou, a annoncé ce mercredi à l’AGP, Jean Patrice Ompiba, ingénieur des Eaux et Forêts.

Selon cet expert, cette initiative vise à valoriser les plans d’eau de la province, récolter les poissons dans leurs habitats, les classer, les identifier avant de les conserver. «La création de ce musée prendra en compte les variables ichtyologiques et écologiques dans les zones choisies», précise-t-il.

Dans ces zones choisies, un inventaire aussi exhaustif que possible sera réalisé en combinant des pêches scientifiques aux filets maillant d’autres engins et des techniques de pêche utilisées par les pêcheurs locaux.

Ce projet de création d’un musée dans la province de l’Ogooué-Ivindo s’inscrit dans le cadre de la mise en valeur de sa richesse ichtyologique, de ses plans d’eau pour une meilleure connaissance et un contact direct avec les différentes familles et espèces de poissons, la connaissance des peuplements ichtyologiques et leur répartition dans les bassins de l’Ivindo et ses affluents.

Il devra également contribuer à la formation des étudiants de l’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF), ainsi que les chercheurs de la sous-région dans le cadre des travaux de leurs recherches.

Jean Patrice Ompiba, ingénieur, initiateur du projet de musée ichtyologique.

La province de l’Ogooué-Ivindo possède un domaine aquatique important, composé d’un fleuve, des rivières, des ruisseaux et des marres. Malgré ce potentiel hydrique considérable et des ressources halieutiques abondantes, force est de constater que très peu d’études sur la biodiversité de ses cours d’eau existent.

Le choix porté sur cette province se justifie du fait qu’elle compte quatre parcs nationaux dont les activités à l’intérieur sont réduites à la faune et à la flore. Et aussi, l’exploitation du gisement de fer de Belinga, dans les années à venir, devrait provoquer la disparition de nombreuses espèces de poissons non encore identifiées, ou encore la modification de leurs habitats. C’est pour cette raison qu’il est urgent de récolter certains spécimens de ces espèces en vue de les conserver dans un musée.

Après les captures, les poissons seront placés dans les glacières et conditionnés dans une solution de formol à 10% dans l’alcool à 90% en vue d’un examen approfondi au laboratoire d’hydrobiologie et ichtyologique qui sera créé et équipé dans le musée.

Nicaise MAHOMBO MBELATA

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1 Commentaire

  1. Merci Nicaise pour cet article dont l’aboutissement du projet sera une première au Gabon. Courage .

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