Société & Culture

« Ma thèse en 180 secondes » : Elina Maroussia Ango Obiang, championne 2022 

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Le concours international «Ma Thèse en 180 secondes», organisé dans sa 4e édition par le Bureau national de l’Agence Universitaire de la Francophonie au Gabon, a connu son épilogue le 16 juin 2022 à l’Institut Français du Gabon (IFG) à Libreville. Sur 12 candidats au départ, et après plusieurs abandons pour des raisons diverses, ce sont finalement 4 chercheurs qui ont eu pu relever le challenge de présenter leurs travaux de recherche en 3 minutes chrono. Soit 180 secondes. Dans cet exercice qui allie performance scénique et créativité, Elina Maroussia Ango Obiang, étudiante en géographie à l’Université Omar Bongo (UOB) a su tirer son épingle du jeu. Elle représentera le Gabon à la finale internationale qui se déroulera au Canada en octobre prochain.

Le Bureau national de l’AUF au Gabon, le Campus Numérique Francophone de Libreville (CNFL) et leurs différents partenaires ont pu tenir cette année encore le rendez-vous de la promotion de la recherche dans l’espace francophone. Malgré les défections de dernières minutes de certains candidats, le concours «Ma thèse en 180 secondes» a tenu toutes ses promesses.

Devant un public enthousiaste, les candidats ont tout donné pour être le meilleur de cette finale. Parmi eux, il y avait Jean Fulbert Obale Mebiame de l’UOB, avec sa thèse intitulée : «Contribution à l’étude de la pêche artisanale maritime Bantu et non Bantu au Gabon » dirigée par Pr Patrick Mouguiama-Daouda; Robert Vancelas Obiang Zogo de l’UOB, avec pour titre de thèse : «Analyse de la pollution atmosphérique urbaine à l’aide des données multi-sources : le cas de Libreville de 2016 à 2022», dirigée par Clet Mesmin Edou Ebolo; Guy Cédric Ondo Meye de l’École doctorale des Grandes Écoles de Libreville avec pour thèse «Pour une restructuration de la communication au sein des collectivités locales au Gabon, le cas de la mairie de Libreville» dirigée par Pr. Anaclet Ndong Ngoua; enfin Elina Maroussia Ango Obiang de l’UOB, avec pour thèse «La problématique du développement des ports gabonais par l’acquisition des flux de trafics nationaux et internationaux», dirigée par Léandre Edgard Ndjambou.Et c’est la dernière citée, qui a remporté la palme d’or de ce concours.

Avant la prestation des candidats, la phase de discours a permis de mieux cerner les enjeux de cette compétition. Prenant la parole au nom de la Représentation de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour l’Afrique Centrale, Kanel Engandja-Ngoulou a indiqué qu’ « en s’engageant et en procédant ainsi, il est possible de mieux préparer les jeunes générations à jouer efficacement le rôle qui est le leur sur nos chantiers de développement. Ne l’oublions pas, les jeunes constituent un capital pour l’action d’aujourd’hui et une espérance pour les projets futurs. Ils sont au cœur des initiatives de la Francophonie« .

Présenter sa thèse en 3 minutes, de manière claire, concise et convaincante, en utilisant comme support, une seule diapositive était le challenge de ces quatre finalistes de l’édition 2022. Cette cérémonie a vu à chaque intermède, la prestation du Collectif Slam Action, gardien du temple de la tradition et des belles mélodies. Au final, la compétition a connu quatre lauréats, à côté du 1e prix, le 2e prix est revenu à Guy Cédric Ondo Meye de l’École Doctorale des Grandes Écoles de Libreville. Robert Vancelas Obiang Zogo de l’UOB quant a lui a obtenu le 3e prix et le prix du public.

Pour Joseph Indjendje, représentant du Bureau national de l’AUF au Gabon, « pour cette 4e édition, le premier objectif était de désigner le lauréat gabonais qui va représenter le Gabon au Canada en octobre prochain. L’autre fait que nous avons vu de nous-mêmes, malgré le nombre restreint des candidats, est que le public était au rendez-vous et a bien réagi durant la compétition. Pour la lauréate, il ne reste qu’à la préparer au mieux, pour mettre les chances du côté du Gabon. Nous allons l’encadrer dans l’espoir qu’elle remporte cette compétition internationale de vulgarisation de la science en français« .

Après cette victoire forte en émotion, Elina Maroussia Ango Obiang a exprimé sa gratitude envers l’OIF pour l’initiative : « aujourd’hui, ma joie est grande d’être la lauréate de ce concours. J’éprouve une certaine satisfaction et reconnaissance que mes travaux de recherche sont désormais connus du grand public. Aussi, cette aventure m’a-t-elle permis de découvrir d’autres doctorants d’autres horizons, avec des thématiques aussi pertinentes que prometteuses pour notre pays. Le rêve de tout doctorant est de faire de la recherche, de partager ces recherches aux générations à venir et que nos recherches servent et aident à la prise de décision. Autrement dit, j’aspire à enseigner mon savoir dans l’université qui, elle, m’a formée et forgée, j’ai cité l’université Omar Bongo. Je ne compte tout de même pas rester dans un moule, parce que j’aspire aussi à faire traverser mon savoir au-delà des frontières gabonaises. Et la grande finale internationale qui aura lieu en octobre au Canada, est une opportunité pour moi d’aller non seulement faire connaître mes travaux, mais de relever un challenge intellectuel« .

Sur les quatre éditions du concours «Ma thèse en 180 secondes», Mlle Ango Obiang est la deuxième femme à remporter la finale après Achtone Christy Nkollo, vainqueur de la finale nationale 2018. Elle aura la lourde tâche de défendre les couleurs du pays à la finale internationale qui aura lieu au Canada le 6 octobre 2022.

FE

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