Monde

L’Union africaine réunie ce vendredi pour débattre des sanctions contre le Tchad

0
Le président de la Commission paix et sécurité de l'Union africaine Moussa Faki a écrit un document incitant l'organisation à prendre des sanctions contre le Tchad. Ici lors d'une cérémonie à Doha, le 8 août 2022, autour de la crise tchadienne. AFP.

LIBREVILLE, 10 novembre (AGP)-Le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine débute une réunion décisive sur le Tchad vendredi 11 novembre. Les 15 membres de cet organe chargé de la prévention, la gestion et le règlement des conflits va se pencher sur un rapport du président de la CPS, le Tchadien Moussa Faki, qui demande des sanctions contre le pouvoir de transition dirigé par le président Mahamat Idriss Deby Itno. Le texte a fuité sur les réseaux sociaux, ce qui a provoqué la colère des autorités tchadiennes.

Tout au long des huit pages de ce rapport, le bilan dressé par Moussa Faki est sans concession pour le pouvoir du Général Mahamat Idriss Deby Itno. Celui-ci a été authentifié à RFI par des sources à l’Union africaine (UA).

Refus de respecter la durée maximale de 18 mois de la transition comme promis, ou de respecter l’interdiction faite aux militaires au pouvoir d’être candidats aux prochaines élections… Pour le président de la Commission de l’UA, les choses sont claires et nettes : « Les exigences et autres décisions du CPS ont été totalement ignorées et n’ont pas été respectés par les autorités de la transition » indique le rapport de Moussa Faki cité par RFI.

Dans ces conditions, estime Moussa Faki, le Conseil paix et sécurité n’a pas d’autre choix que de prendre des sanctions contre le pouvoir de transition au Tchad : il s’agit de « sauvegarder un minimum de crédibilité » à l’organisation, mais aussi d’être « cohérents » avec ce qui a été fait pour les quatre autres pays africains où il y a eu des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

Selon le média français, du côté de Ndjamena, on ne décolère pas : une source ministérielle a dénoncé jeudi 10 novembre « un pamphlet contre le gouvernement ». Car selon le pouvoir, c’est à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) de garder la main sur le dossier tchadien, en vertu du « principe de subsidiarité ».

Le rapport de Moussa Faki demande pourtant au CPS de nommer un envoyé spécial de l’Union africaine… alors que le président congolais Félix Tshisekedi a déjà été nommé facilitateur au Tchad par l’organisation sous-régionale de la CEEAC.

(Source : RFI)

Valerie EZEME MBO

Journées de l’industriel : pour une prédominance des activités de transformation au détriment de l’exportation

Article précédent

Franceville : Le ministre délégué Michel Stéphane Bonda en visite au CIRMF

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde