Économie

Léandre Nzué livre sa part de vérité sur le vote du budget primitif 2020 

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Le maire de la commune de Libreville, Léandre Nzué, a tenu une conférence de presse ce jeudi 18 juin au cours de laquelle il a battu en brèche les accusations portés, par ses détracteurs, contre sa gestion à la tête de l’hôtel de ville depuis l’adoption, par le conseil municipal, du budget primitif de l’exercice en cours. Une situation qui, selon lui, trouve son origine dans la décision du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba d’acter la décentralisation en faveur des collectivités locales.

Tenue au lendemain de la session ordinaire du conseil municipal, consacrée à l’examen et à l’adoption du budget primitif de l’exercice 2020, la conférence de presse animée ce jeudi 18 juin par le maire de Libreville, Léandre Nzué a été l’occasion pour ce dernier de répondre, en présence des médias à certaines critiques faites à son sujet dans l’opinion. Le cas de la masse salariale actuelle et d’autres sujets liés aux dépenses de fonctionnement de l’institution.

Sur la principale fronde venue de l’opinion dont il fait l’objet, notamment la masse salariale trop élevée, dont une partie importante serait affecter aux membres de son cabinet, Léandre Nzué a précisé que le montant globale affecté à ce chapitre est de l’ordre de 17 milliards (en plus des 4 milliards de charges sociales), sur les 24 000 000 000 de francs CFA adopté par le conseil. Contrairement aux 21 000 000 000 de F CFA  avancés par certains médias.

Il a cependant reconnu que l’affectation d’un tel niveau de salaire n’est pas née sous sa mandature, mais que c’est un problème indissociable à la création même de l’institution qui, à l’exemple d’autres partenaires importants de l’Etat, assure également un rôle social utile à travers le recrutement d’hommes et de femmes pour des tâches variées.

«Libreville est dirigée par le parti majoritaire depuis les indépendances et a souvent servi de variable d’ajustement pour le recrutement de personnels quand l’Etat ne le pouvait pas, c’est ce qui explique le nombre pléthorique d’agents municipaux qui ne sont pas forcement utiles au fonctionnement de la mairie, mais participent à d’autres équilibres», a-t-il déclaré.

Sur l’acquisition de nouveaux meubles pour l’usage exclusif de son cabinet de travail, d’où se déroulait d’ailleurs la rencontre avec la presse, Léandre Nzué a balayé cette accusation d’un revers de la main. Idem pour l’achat par la mairie de nouveaux véhicules de fonction à hauteur de 600 000 000 de francs CFA. Soulignant à ses hôtes qu’il n’a rien à cacher, il a invité les uns et les autres à verifier toutes les transactions financières actées par lui auprès de ses services financiers. Et même au trésor public en cas de doute.  

Revenant sur la gestion des ordures ménagères qui est désormais placée sous l’autorité directe des collectivités locales, l’édile de la commune de Libreville a dit privilégier l’option de la compétence dans le choix des trois opérateurs, qui auront la charge de cette mission au sein de la commune.

Mais déjà a-t-il souligné, un certains nombre de  jeunes employés par l’hôtel de ville de Libreville auront pour leur part, la charge de la pré collecte des ordures ménagères dans les zones  non accessibles aux camions.

Pour rompre avec les mauvaises habitudes du passé, mais surtout pour sécuriser les opérateurs qui seront retenus, le maire a également annoncé la création d’un compte bancaire qui permettra de payer régulièrement ses derniers.

Devant autant d’accusations qui, selon lui, trouvent leur fondement dans le désire de certains de saper par la volonté clairement affichée par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de faire de la décentralisation une réalité, le maire de Libreville a dit toute sa détermination à aller jusqu’au bout de sa mission à la tête du conseil municipal de Libreville.

«Ce sont des affabulations qui n’ont aucune raison d’être, c’est assez dommage qu’on en arrive là parce que certains veulent juste ternir l’image d’autres personnes. Mais cela ne peut ni me perturber ou me distraire car mon agenda est de changer l’image de Libreville», a-t-il martelé.

Désiré Menzoughé
 

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